Lorsque Georges Deniau et Jean-Paul Loth encadraient les stages de moniteur de tennis dans les années 1970, le coup droit devait s’exécuter avec la prise marteau, axe du bassin et des épaules perpendiculaire au filet, et la frappe s'exécutait entre ces deux niveaux.
Aujourd’hui tout a changé. La prise de la raquette tient davantage de la poêle à frire, la frappe s’effectue de face, bassin et épaule, la fin de geste plus ou moins artistique.
Tous ces changements ne sont pas sans conséquences pour le poignet, entre autre, et tout particulièrement l’ECU (extensor carpi ulnaris) dont le rôle est la stabilisation de la radio-cubitale inferieure et l’adduction-extension. Lors du coup droit, pour « gratter » la balle et lui donner un lift maximum, le poignet passe brutalement de l’extension- adduction- supination vers la flexion-abduction-pronation.
Crédit photo : AFP
L’ECU est en première ligne. Maintenu dans sa gouttière par un puissant rétinaculum, il peut brutalement se luxer et se rompre. Parfois le surmenage débouche sur une simple tendinite. L’échographie et ou l’IRM précisent le diagnostic. Le joueur droitier, revers à deux mains, peut se blesser de la même manière au poignet gauche en revers. Une immobilisation prolongée permet la guérison.
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Le Dr Jacques Parier est depuis toujours un passionné de tennis, moniteur, auteur d’ouvrages sur la médecine et sur le tennis, il nous livre chaque jour, pendant toute la durée de la compétition, une réflexion sur le côté médical de la petite balle jaune.
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