Le recours à des chiens d’assistance, spécialement entraînés pour détecter les hypoglycémies, est de plus en plus fréquent, alors qu’aucune étude n’avait jusqu’alors évalué de façon rigoureuse leur réelle valeur ajoutée.
D’où l’intérêt du travail présenté par une équipe de Portland aux États-Unis, qui a comparé les performances de chiens d’assistance à la mesure de la glycémie capillaire et au contrôle continu de la glycémie chez 8 diabétiques de type 1 âgés de 4 à 48 ans. Ces patients faisaient largement confiance dans la capacité de leur animal à détecter les hypoglycémies. Pourtant, bien que le taux d’alerte par les animaux ait été 3 fois plus élevé pendant les épisodes d’hypoglycémies qu’en période normoglycémique, la valeur prédictive positive pour les hypoglycémies est très faible, de 12 %. Les auteurs ont également montré que les chiens n’ont correctement dépisté l’hypoglycémie que dans 36 % des cas. De plus, dans 74 % des épisodes d’hypoglycémie, le contrôle continu du glucose aurait alerté le patient avant que le chien ne le fasse.
Il s’agit d’une étude de petite taille, mais l’aide apportée par ces chiens reste discutable.
D’après Los EA et al. Reliability of Trained Dogs to Detect Hypoglycemia in Type 1 Diabetes
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