Le monde est en train de « perdre la bataille » contre Ebola, selon MSF

Publié le 02/09/2014
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Crédit photo : AFP

Médecins sans frontières (MSF) tire la sonnette d’alarme alors que la communauté internationale peine à endiguer l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest. Mardi 2 septembre, lors d’une séance exceptionnelle organisée aux Nations Unies, l’ONG a dénoncé l’inaction des États.

« En six mois de la pire épidémie d’Ebola de l’Histoire, le monde est en train de perdre la bataille pour la contenir. Les dirigeants mondiaux n’arrivent pas à bloquer cette menace transnationale, a déclaré Jeanne Liu dans un discours prononcé à New York, et repris dans un communiqué. L’annonce faite le 8 août (par l’OMS) que l’épidémie constituait une "urgence de santé publique mondiale" n’a pas été suivie d’une action décisive, et les États se sont en général contentés de rejoindre une coalition mondiale de l’inaction. »

Appel à la solidarité internationale

Jeanne Liu a appelé la communauté internationale à financer davantage de lits afin de mettre en place un réseau d’hôpitaux de campagne, à envoyer du personnel médical qualifié et à déployer des laboratoires volants en Guinée, Sierra Leone et au Liberia.

Au lieu de cela, certains gouvernements, qui ont pourtant les moyens de faire face à la situation, limitent « leur réponse à la gestion de l’éventuelle arrivée d’un malade dans leur pays », a fustigé la présidente de MSF.

L’ONG attire une attention particulière à la situation dans la capitale libérienne, Monrovia, où « 800 lits supplémentaires seraient nécessaires », selon ses estimations. « Chaque jour, nous devons refuser des malades parce que notre centre est plein », déplore Stefan Liljegren, coordinateur de l’ONG dans l’unité ELWA 3 à Monrovia.

Les cadavres pourrissent dans les rues

Faute de place dans ses centres de soins surpeuplés du Liberia et de Sierra Leone, des malades continuent de mourir au sein de leur communauté, multipliant les risques de contagion, souligne également MSF. « En Sierra Leone, les cadavres, hautement infectieux, pourrissent dans les rues », insiste l’organisation. Le virus a fait plus de 1 550 morts sur 3 069 cas recensés au 26 août par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dont 694 au Liberia, 430 en Guinée et 422 en Sierra Leone.

S. L. (Avec AFP)

Source : lequotidiendumedecin.fr
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