Prise en charge de l’hypotension orthostatique

Un consensus en dix points

Publié le 19/01/2015
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L’hypotension orthostatique (hO), qu’elle soit ou non symptomatique, est un facteur de morbimortalité indépendant : elle augmente le risque cardiovasculaire et le risque de chutes, qui constituent une porte d’entrée vers la dépendance.

Comme l’a rappelé le Pr Atul Pathak, l’un des auteurs de ce consensus d’experts, l’objectif a été de rendre pratique le diagnostic et la prise en charge de l’hO.

Dix points très concrets sont ainsi abordés. La définition, qui insiste sur le caractère symptomatique ou non de l’hO. La population cible d’une recherche systématique (hypertendus, sujets âgés de plus de 65 ans, patients sous traitement antihypertenseur, diabétiques, insuffisants rénaux, maladie de Parkinson, troubles cognitifs, dénutrition, déshydratation) ou en fonction de signes d’appel.

Les conditions de mesure pour le diagnostic positif sont bien rappelées : mesure de la pression artérielle (si possible avec un appareil automatique) et de la fréquence cardiaque en position couchée puis debout, à une et trois minutes.

Une cause iatrogène doit systématiquement être recherchée (50 % des cas), tout comme une hypovolémie ou une déshydratation.

Les experts rappellent ensuite les éléments évocateurs d’une hO neurogène, habituellement associée à la non-augmentation de la fréquence cardiaque à l’orthostatisme.

La prise en charge débute par des mesures non pharmacologiques, détaillées dans le document.

En présence d’une cause médicamenteuse, le traitement doit être réadapté ; l’hypovolémie ou la déshydratation sont corrigées.

Une prise en charge pharmacologique n’est recommandée que dans les hO symptomatiques d’origine neurogène, après évaluation de la balance bénéfice/risque.

Les cas difficiles doivent être adressés à un centre spécialisé, où un tilt test pourra notamment être réalisé.

D’après la communication du Pr Atul Pathak (Toulouse)

(1) Consensus d’experts de la Société française d’HTA, de la Société française de gériatrie et gérontologie et de l’European federation of autonomic societies (www.sfhta.eu)

Dr Isabelle Hoppenot

Source : Le Quotidien du Médecin: 9379