SGLT2

Une cible indépendante de l’insuline

Publié le 24/04/2014
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Le rein est la cible des inhibiteurs de SGLT2 (cotransporteur sodium glucose de type 2), une nouvelle classe thérapeutique. Chaque jour, cet organe filtre environ 180 grammes de glucose dont la quasi-totalité est réabsorbée dans le sang. Après avoir été excrété par le glomérule, le glucose est transporté jusqu’au tubule proximal puis réabsorbé grâce aux cotransporteurs sodium glucose de type 1 et 2. Les SGLT2 sont responsables de la réabsorption d’environ 90 % du glucose. Chez le patient diabétique, la capacité des reins à réabsorber le glucose à partir du filtrat glomérulaire est accrue. En bloquants les cotransporteurs sodium glucose de type 2, les inhibiteurs de SGLT2 diminuent la réabsorption du glucose filtré par les reins. Conséquence, l’excrétion urinaire de glucose est augmentée entraînant une diminution de la glycémie. Cette réduction de la glycémie par l’excrétion urinaire du glucose entraînerait une perte de calories, ainsi qu’une diminution de la pression artérielle systolique.

L’approbation européenne de la canagliflozine repose sur plusieurs études notamment en bithérapie avec la metformine versus glimepiride (1). Cet essai, ayant inclus 3 316 patients sur 52 semaines, a montré l’efficacité et la tolérance de la canaglifozine versus glimépiride chez des patients souffrant de diabète de type 2 insuffisamment contrôlé avec la metformine. On relève un bon contrôle de la glycémie (diminution de l’HbA1c), moins d’hypoglycémie (4,9 % versus 34,2 %), une perte de poids (– 5,7 %) chez les patients sous canaglifozine 300 mg/jour + metformine versus ceux sous glimépiride + metformine à 52 semaines.

La canaglifozine (Invokana, Janssen) est à prise orale quotidienne unique. Approuvée en Europe depuis fin 2013, elle n’est à ce jour pas encore disponible en France. Elle est indiquée chez l’adulte (18 ans et plus) atteint de diabète de type 2 pour améliorer le contrôle glycémique, soit en monothérapie soit en association avec d’autres médicaments hypoglycémiants incluant l’insuline.

D’après un point presse des laboratoires Janssen

(1) Cefalu WT. Lancet 2013;382:941-50

Dr Martine Duron-Alirol

Source : Le Quotidien du Médecin: 9321