« Après une agression, les médecins souffrent d'isolement. Le Dr Bertrand Legrand (secrétaire général de la CSMF 59-62) et l’Ordre ont été présents pour moi, mais les jours suivant l’agression ont été très difficiles. Je retiens les vexations de la maire et du préfet, qui m’a ordonné de réduire à la stricte entrée du cabinet le champ des caméras que j’avais installées. Le Dr Hutin (généraliste, ndlr), député de ma circonscription, n’est même pas venu me voir. Le tribunal a estimé que devant mon cabinet, j'étais un citoyen lambda. On ne respecte plus la médecine libérale.
Suivi longue durée Je ne me sens pas en sécurité quand je sors à 22 heures. J’ai encore été insulté il y a six mois. ça bougera quand il y aura un mort ! J’ai toujours besoin d’un suivi psychologique. Je suis sur le qui-vive face aux inconnus ou quand j’identifie mal la personne avec l’interphone.
L’Ordre fait ce qu’il peut. C'est aux collectivités de mettre en œuvre des moyens, de comprendre, de discuter, de se réunir avec les praticiens – pourquoi pas avec un représentant de l’Ordre des médecins. Si je devais donner un conseil à un confrère agressé, c’est de porter plainte et de parler de cette agression pour se libérer. Il n’y a que ça. Il ne faut pas se sentir coupable. »
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« J’ai encore été insulté il y a six mois »
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