Des conséquences délétères pour la descendance

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Publié le 13/11/2017

L’obésité maternelle expose à des risques pour la descendance, à court et à long terme. Les données colligées ces dernières années montrent un effet que l’obésité de la mère au moment de la conception est associé à un risque accru de poids de naissance > 4 kg et qu’une prise de poids importante au cours de la grossesse s’accompagne d’un risque accru de macrosomie ou à l’inverse de retard de croissance intra-utérin.

A moyen terme, plus l’IMC à la conception et plus le gain de poids au cours de la grossesse sont élevés, plus le risque de surpoids de l’enfant à l’âge de 7 ans augmente, quel que soit son poids de naissance.

L’obésité de la mère au cours du 1er trimestre de la grossesse est associée à un doublement du risque d’obésité chez l’enfant entre 2 et 4 ans et d’une masse grasse plus importante à l’âge de 9 ans.

Les conséquences délétères de l’obésité maternelle se retrouvent à plus long terme : le risque d’être obèse à 45 ans, qu’on soit un homme ou une femme, est plus élevé quand la mère ou le père étaient obèses au moment de la conception.

L’analyse du registre de cohorte de la maternité d’Aberdeen en Ecosse a mis en évidence un risque accru de décès prématuré par événement cardiovasculaire chez les descendants devenus adultes.

Durant la grossesse, il est important de limiter la prise de poids, avec un objectif qui varie en fonction de l’IMC (lire ci-contre). Il faut réduire les apports en quantité et valoriser la qualité des aliments, pour répondre aux besoins accrus en certaines vitamines (A, C et D) et en micronutriments (thiamine, riboflavine, acide folique). Des essais d’intervention prénatale menés en Australie ont souligné le peu de connaissances des femmes obèses sur l’effet de leur surpoids sur les complications maternelles et néonatales.

L’éducation des femmes est donc un facteur de prévention déterminant, et la grossesse est une période particulièrement propice à l’adoption de comportements plus sains, car les femmes enceintes sont plus motivées et réceptives. En témoigne la baisse de consommation de tabac et d’alcool pendant la grossesse.

D’après la présentation de la Dr Juliane Berdah, Paris

Dr Isabelle Hoppenot

Source : Le Quotidien du médecin: 9618