Pied diabétique

Les solutions chirurgicales

Publié le 10/02/2014
Article réservé aux abonnés
1391998412496318_IMG_122351_HR.jpg

1391998412496318_IMG_122351_HR.jpg
Crédit photo : BSIP

Chez les patients diabétiques, les ulcères de pied sont une cause d’amputation. Un travail rétrospectif (1) mené chez 83 patients a évalué les bénéfices de la ténotomie percutanée dans ce contexte. Le geste s’est montré efficace dans les ulcères des orteils (avec des taux de guérison atteignant 98 %), mais sans effet positif pour les ulcères plantaires (0 % de guérison).

En cas d’ischémie critique associée à un pied diabétique infecté, le risque d’amputation est très élevé. Une étude rétrospective (2) réalisée sur une cohorte de 375 patients pris en charge entre 2009 et 2011 souligne les bénéfices d’une revascularisation précoce après la détersion (dans les 24 heures) comparativement à une revascularisation retardée (3 jours en moyenne après la détersion) : mortalité à 6 mois de 4,4 % versus 11, taux d’amputation majeure de 24,6 % versus 39,6. « Le temps c’est du tissu », insistent les auteurs de ce travail.

Le recours aux greffes cutanées est proposé pour obtenir la fermeture de plaies et son intérêt chez les diabétiques était jusqu’alors mal évalué. Une étude rétrospective (3) ayant inclus 203 patients diabétiques ou non montre que les diabétiques sont à risque accru de retard à la cicatrisation ou de complications infectieuses post-greffe. Mais ce surrisque semble plus lié aux comorbidités qu’au statut métabolique du patient. Ainsi, les diabétiques sans comorbidités ne sont pas plus à risque que les non diabétiques et sont donc des candidats potentiels à la greffe de peau.

D’après la communication du Dr Luc Téot, Montpellier.

(1) Tamir E et al. Foot Ankle Int 2014;35(1):38-43.

(2) Settacci C et al. Int J vasc Med 2013:2961-69.

(3) Zgonis T et al. JAPMA Mai-Juin 2013;103(3):223-32.


Source : Le Quotidien du Médecin: 9300