L’anémie est fréquente chez les patients présentant un infarctus du myocarde (IDM). Dans la plupart des cas, il est préconisé de viser une Hb > 7 ou 8 g/dL. Mais pourrait-on adopter une stratégie plus active ?
L’essai international Mint a randomisé 3 506 patients ayant une anémie (Hb < 10 g/dL) après un IDM, entre une politique active de transfusion maintenant une Hb ≥ 10 g/dL jusqu’à leur sortie de l’hôpital – ou pendant 30 jours –, et un choix plus restrictif, avec des transfusions autorisées lorsque l’Hb est < 8 g/dL, et fortement recommandées en cas d’Hb < 7 g/dL ou de symptômes ischémiques non contrôlés.
Les événements du critère principal – mortalité de toutes causes, IDM récurrent dans les 30 jours – ont été observés chez 16,9 % dans le groupe restrictif vs 14,5 % dans le groupe plus libéral, soit un RR = 1,16 (p = 0,07), avec en particulier une diminution de la mortalité cardiaque (3,2 vs 5,5 %). L’insuffisance cardiaque était en revanche un peu moins fréquente dans le groupe transfusion restrictive (5,8, vs 6,3 %). On peut donc cibler une Hb plus élevée sans risque excessif d’effets délétères.
AHA 2023. LBS.02
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