La chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins du Calvados vient de condamner un PU-PH à une interdiction d’exercer de 12 mois dont 9 avec sursis.
Le praticien, en exercice au sein du service de médecine nucléaire du CHU de Caen, était poursuivi pour des faits de harcèlement à connotation sexuelle et sexiste à l’encontre d’internes. Cette décision n’est pas définitive et pourra faire l’objet d’un appel.
Première victoire
L’intersyndicale nationale des internes (Isni), qui a relayé l’information sur ses réseaux, a salué cette décision. « Si la peine est bien trop courte, la décision reste historique : les harceleurs.euses ne sont plus les bienvenu.e.s à l’hôpital ». Pour, Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG, le syndicat des internes de médecine générale, cette décision est une « première victoire ». « La peine reste fragile mais c’est en tout cas la première fois qu’un PU-PH est condamné pour de tels faits. C’est un premier pas. Cela montre que la lutte contre les violences sexuelles et sexistes avance enfin ! »
Selon des chiffres de l'Intersyndicale nationale des internes (Isni), sur les 65 % de femmes en études de médecine, 80 à 90 % d’entre elles ont déclaré avoir déjà été victimes de sexisme. En octobre, deux professeurs du service de neurochirurgie du CHU de Rennes avaient été visés pour des faits de harcèlement moral à l’encontre de plusieurs internes. L’enquête est toujours en cours.
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