Limiter le nombre d’étudiants pour éviter d’avoir trop de médecins. C’était l’un des objectifs du numerus clausus lors de sa mise en place, dans les années 1970. « Le premier numerus en 1971 était de 8591, soit à peu près l’effectif normal des promotions de l’époque », rappelle le Dr Daniel Wallach, auteur d’un ouvrage sur le dispositif.
Depuis lors, le nombre de places n’a cessé de diminuer pour atteindre, en 1992, 3 ? 500, son niveau le plus bas. Selon le Dr Wallach, un raisonnement économique sous-tendait le processus. « Il s’agissait de maîtriser les coûts de santé, décrypte l’auteur. Les syndicats étaient absolument d’accord car ils avaient la même crainte de la pléthore », synonyme, à leurs yeux, d’un risque d’appauvrissement.
Et de relever qu’entre 1980 et 2000, des experts comme Michel Rocard, Alain Minc ou Raymond Barre accréditaient l’idée qu’il y avait toujours trop de médecins en France. « Vers les années 2000, on a commencé à dire que ça n’allait pas du tout. » Car si les prévisions étaient exactes en nombre, elles se révélaient inexactes en terme d’activité. Dès lors, les effectifs ont progressivement été revus à la hausse et s’établissent, actuellement, aux alentours de 7 500.
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