Selon une étude baptisée « La France bénévole », 13 millions de Français se déclaraient bénévoles dans une association en 2017. Le jeune médecin qui souhaiterait s'engager dans la vie d'une ou de plusieurs associations n’a que l’embarras du choix entre des actions très variées dans le domaine de l'humanitaire, du sanitaire, du social, du sport, ou encore de l'art…
« Le détonateur est souvent la relation humaine dans sa dimension non mercantile. C’est-à-dire libérée de toute notion d’échange financier, » explique le Dr Pierre Costes, ancien président du syndicat de généralistes MG France. Très investi depuis sa retraite à SantéSud et DataSanté, il demeure passionné par l’accompagnement humain. Il est d'ailleurs en partance pour Madagascar où il assure équipement et formation en data santé box pour 41 médecins généralistes de brousse. Son appétence pour les nouvelles technologies, la formation et son attachement à la médecine le guident dans une multitude d’activités non lucratives dans le champ du sanitaire.
Pas une question d'âge
Il n’y a pas d’âge ni de moment précis pour s’engager. Si ses connaissances médicales sont suffisamment approfondies, le jeune médecin peut se tourner vers l’humanitaire en missions ponctuelles à l’international ou vers le caritatif pérenne près de chez lui.
Le gain est mutuel : l’association bénéficie de compétences qu'elle n'aurait pas pu s'offrir autrement ; le bénévole vit une expérience solidaire et formatrice et renforce ou développe des capacités précises. Médecins sans frontière, Médecins du monde, La Croix rouge internationale font partie de l'éventail de propositions.
Mais l'associatif n’implique pas obligatoirement de partir loin. L’engagement peut se dérouler au coin de la rue, sous la forme d’une aide aux migrants, de premiers secours, de sensibilisation à l’hygiène ou aux MST, d'actions de prévention ou de maraudes…
Et puis, il y a encore l’investissement au sein d’association de patients. Des médecins peuvent être sollicités comme conseillers techniques, membres d’un conseil scientifique, pour analyser, défendre des données et accompagner des patients dans un contexte ou l’intellectuel et l’humain se complètent.
Ouverture et reconnaissance
Le candidat peut avoir envie aussi de sortir de son domaine professionnel purement médical. Ses capacités organisationnelles ou de gestionnaire, son leadership ou sa créativité, son humilité ou sa motivation, ses capacités physiques ou son sens pédagogique lui permettent des entrées différentes dans des associations, et favorisent des prises de responsabilité au sein de bureaux associatifs. Ainsi on retrouve des praticiens volontaires, maire de petites communes, musicien dans l’orchestre symphonique des médecins de France, artiste, ou entraîneur sportif dans un club local.
Dans le syndicalisme, le sportif, la formation, le social, le volontariat doit rester en harmonie avec les idées. Si c’est souvent d’une rencontre que naît l’engouement solidaire, récréatif ou culturel, il faut apprendre à s’investir mais aussi à poser ses limites pour ne pas se laisser envahir.
Envie de s'accomplir ou esprit de service
« Pour moi l’engagement ne peut-être que bénévole », rapporte ainsi le Dr Pierre-François Angrand, futur candidat à l’installation et volontaire à la Croix-Rouge en tant que médecin territorial du département du Nord. « C’est l’envie de m’accomplir et de trouver une activité différente de mon quotidien dans un esprit de service, de premier secours et de conseil ». Son bénévolat l’occupe en moyenne 2 à 3 heures par semaine plus des astreintes ponctuelles au moment d’évènements culturels ou sportifs d’envergure.
D’autres choisissent les missions ponctuelles qui s’identifient à du salariat (CDD) ou à des contrats particulier comme le Contrat de Solidarité à l’International qui permettent des départs lointains sur des durées allant jusqu’à 2 ans renouvelables, offrant la cotisation retraite et une indemnité mensuelle pour vivre.
A.C.
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