PASS/LAS

Réforme des études de santé, le gouvernement rectifie le tir

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Publié le 03/06/2021

Crédit photo : APHP-PSL-GARO/PHANIE

Suite au rapport de la sénatrice Sonia de la Provoté qui a mis en exergue l'échec de la mise en œuvre de la réforme des études de santé (voir notre brève du 20 mai dernier), les pouvoirs publics corrigent leur copie.

Première mesure, un décret permet de réaffecter davantage de places entre les nouveaux cursus PASS (parcours spécifique à dominante santé) et LAS (licence avec option accès santé). Il y avait obligation de rééquilibrer le dispositif. En pratique cette année, les étudiants ont plébiscité le cursus PASS. Et ceux inscrits en LAS ont été pénalisés par les universités qui ont fixé des critères trop élevés pour leur niveau. D'où un embouteillage dans les cursus PASS. D'où la décision du gouvernement. Initialement fixée à 50%, cette part était passée à 70% de manière transitoire. Le décret la réhausse encore cette fois à 85%.

Par ailleurs est créée une commission d'examen exceptionnelle pour les étudiants en deuxième année de filière en santé mais qui n'ont pas validé une autre matière. Cette commission existait déjà sous le régime Paces. Troisième changement, seront organisées des sessions de rattrapage pour les disciplines mineures des PASS et LAS. Cela permettra aux étudiants qui réussissent cette seconde session d'intégrer une L2 et de tenter une deuxième fois l'accès aux études de santé en L2. Enfin, des financements supplémentaires seront accordés afin de maintenir les capacités d'accueil en L2.

Le gouvernement a également adressé des rappels aux universités pour que les étudiants et leurs familles aient une meilleure visibilité. Certaines facs n'ont toujours pas défini leurs capacités d'accueil pour l'année prochaine alors qu'elles avaient obligation de le faire depuis un an et demi. Par ailleurs, les universités devront apporter un accompagnement aux étudiants de LAS 1 et de LAS 2 pour combler leurs manques de connaissances en santé par rapport aux étudiants inscrits en PASS.

* article écrit avec la collaboration de Loona Mathieu, vice-présidente de l'Anemf en charge de l'enseignement supérieur


Source : lequotidiendumedecin.fr