Après avoir reçu les professionnels de la pédiatrie mercredi 2 novembre, le ministre de la Santé et de la Prévention François Braun a promis une enveloppe de 400 millions d'euros, comprenant le montant de 150 millions déjà promis en octobre pour faire face aux tensions dans la pédiatrie, suite à l'épidémie de bronchiolite. En outre, les mesures mises en place cet été dans le cadre de la mission Flash seront prolongées jusqu'au 31 mars. Il s'agit du doublement de la rémunération des heures de nuit pour « l'ensemble des personnels de l'hôpital » et de la prime de soins critiques « élargies aux puéricultrices des services pédiatriques ». Une manière de reconnaître selon le ministre « l'investissement sans faille de nos professionnels hospitaliers ».
La Fédération hospitalière de France (FHF) demande à intégrer cette enveloppe au PLFSS 2022 par voie d'amendement. Pour Arnaud Robinet, son président, « ces annonces ne couvrent que le très court terme : il faut que nous puissions procéder à un choc d’attractivité plus pérenne et que nous sortions de la politique de la rallonge permanente ». Et d'enfoncer le clou : « On ne soignera pas l'hôpital avec une addition infinie de mesures de sauvetage. »
À ce jour, 31 enfants ont dû être transférés en réanimation pédiatrique hors de la région Île-de-France pour bénéficier d'une prise en charge correcte, faute de place dans les établissements franciliens, selon l'ARS d'Île-de-France. 27,5 % des passages aux urgences pour bronchiolite des enfants de moins de 2 ans sont suivis d'une hospitalisation. Autre conséquence de cette saturation des services pédiatriques, les autres enfants souffrant de maladies chroniques pâtissent de cette situation : des soins sont annulés, des opérations déprogrammées, qui « mettent en jeu le pronostic et la qualité de vie des patients », explique la Pr Isabelle Desguerre, chef du service pédiatrique à l'hôpital Necker (AP-HP).
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