Alors que démarrent ce lundi les nouvelles épreuves dématérialisées nationales (EDN, lire encadré au bas de l'article), le ministère a publié parallèlement un arrêté qui précise l'organisation des premiers examens cliniques objectifs structurés (ou Ecos), deuxième grande épreuve prévue par la réforme du second cycle (R2C) et dont la première édition se déroulera au mois de mai prochain pour les étudiants de sixième année. Por mémoire, l'ensemble de ces épreuves (EDN + Ecos + parcours de formation) se substituent aux épreuves classantes nationales (ECNi) pour accéder à l'internat.
Deux examinateurs par situation
Jusqu'à maintenant, le cadre de cette épreuve orale des Ecos n'avait été que partiellement fixé. Un décret de septembre 2021 précisait ainsi l'objectif de ce nouvel examen, organisé autour de mises en situations (10 saynètes de 7 à 10 minutes, NDLR). Il s'agit « d'évaluer la capacité de l'étudiant à mobiliser et à mettre en œuvre ses connaissances ainsi que ses aptitudes comportementales pour répondre à des situations cliniques contextualisées ».
Des interrogations concernant en particulier la composition des jurys d'examens subsistaient. En effet, des comités d'examinateurs locaux, composés de deux personnes, doivent être mis en place dans chaque université qui organisent les Ecos. En début d'année dernière, l'Anemf avait fait part de ses inquiétudes, réclamant la garantie pour les étudiants d'être évalués par un jury composé à 50 % d'examinateurs extérieurs à leur fac.
Cette mesure avait été réclamée par le Conseil d'État. Cette garantie a donc été inscrite logiquement dans le texte. Celui-ci stipule que « les examinateurs sont désignés en début d'année universitaire par le président de l'université (...) Au moins 50 % des membres de chaque comité doivent être extérieurs à l’université où se déroulent les Ecos et provenir d’au moins une université différente », peut-on lire. Une façon d'apporter des garanties de neutralité aux carabins.
Grille nationale standardisée
En pratique, chaque examinateur « supervise et analyse » les actions de l'étudiant lors des mises en situation, dont la liste lui a été au transmises au préalable. Il attribue au futur interne une note établie à partir d'une « grille nationale standardisée » d’évaluation regroupant les différents grands domaines d’apprentissage.
Cette évaluation est ensuite transmise au jury national via un lien internet sécurisé. Ce jury doit délibérer sur les résultats obtenus au vu des évaluations transmises par les comités d'examinateurs. Ces notes sont ensuite transmises au Centre national de gestion (CNG).
Rattaché à l'université organisatrice des Ecos, le coordonnateur local doit de son côté s'assurer de la bonne organisation des épreuves, de la juste répartition des examinateurs au sein des comités, de la neutralité des jurys ainsi que de l’équité de traitement des candidats. Il veille à l'absence de conflit d'intérêts entre les jeunes et le jury. « Ne peuvent être désignées comme examinateur (...) les personnes qui ont un lien de parenté en ligne directe ou en ligne collatérale, jusqu’au deuxième degré compris, avec l’un des candidats ainsi que les personnes ayant des charges électives nationales. », est-il ainsi précisé à toutes fins utiles.
Feu vert ce lundi aux premières EDN !
Ce lundi 16 octobre, plus de 9 000 étudiants devaient commencer à plancher sur les nouvelles épreuves dématérialisées nationales (EDN, 60% de la note finale pour l'internat). Organisé sur trois jours, cet examen comprend à la fois des épreuves de connaissances – ensemble de questions isolées et dossiers progressifs – divisées en séquences de trois heures (chacune des plages horaires représente un total de 90 à 110 questions et constitue une unité de composition) ainsi qu'une épreuve de lecture critique d'article (LCA).
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