C’est un interne de Nantes, Raphaël Presneau, qui vient de prendre la présidence de l'Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (Isnar-IMG). Aux manettes du syndicat de juniors, il succède à Mathilde Renker et sera épaulé dans ses missions par Théophile Denise, premier vice-président, Victor Vandenberghe, vice-président, et Barbara Bégault, porte-parole.
À l’issue de son conseil d’administration à Clermont-Ferrand, le week-end dernier, l’intersyndicale a fixé le cap de ce mandat. La lutte contre les violences sexistes et sexuelles au sein des études de santé s’est imposée comme une « évidence », souligne le syndicat. Il s’agira de développer les dispositifs d’alerte, de former les internes, de « leur apporter un soutien inconditionnel et assurer leur protection », précise le bureau.
Quatrième année sous conditions !
Alors que « se précise » la phase de consolidation pour le diplôme d’études spécialisées (DES) de médecine générale , avec la fameuse quatrième année d'internat, l’Isnar-IMG pose ses conditions : « Maintenir au cœur des discussions les attentes des internes et une formation de qualité, cohérente avec leurs projets professionnels. » En clair, alors qu'il est parfois envisagé de flécher cette quatrième année dans les déserts médicaux, les internes de médecine gé. préviennent que cette année supplémentaire sera comme ils l'entendent ou « ne sera pas ». Pour rappel, face aux risques de mise en place précipitée, le syndicat a voté fin avril une motion pour « s’opposer à une mise en place de la 4e année du DES de médecine générale à la rentrée 2022 ». Faute de cadre réglementaire, le syndicat considère que « les conditions pour une réelle année de formation » ne sont « pas réunies ».
Fin des 24 heures consécutives
Sur le sujet crucial de l’accès aux soins, l’Isnar-IMG défendra ses propositions pour « développer l’installation dans les territoires, favoriser l’interprofessionnalité ou encore améliorer la coordination ville-hôpital », à rebours des mesures coercitives régulièrement avancées par des élus locaux ou des parlementaires.
Les problématiques propres aux internes ne sont pas oubliées : temps de travail excessif et exposition aux risques psychosociaux. Sur ces dossiers, le syndicat portera des positions « ambitieuses », avec « comme principal cheval de bataille la fin de l’obligation des 24 heures de travail consécutives ».
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