Située à 130 km de Paris, la ville de Châteaudun entend bien renforcer son environnement médical en attirant les internes à la recherche d’un stage. Fin août, la municipalité a lancé sa « cité médicale », installée au cœur d’une ancienne caserne militaire, qui abrite notamment un institut de formation aux soins infirmiers (IFSI). « Nous proposons aux internes et aux externes qui souhaiteraient passer un semestre à Châteaudun des logements meublés dans cette cité médicale, pour un loyer de 210 euros », détaille Fabien Verdier, maire de la sous-préfecture d’Eure-et-Loir. Le pari du maire de droite : attirer les jeunes, « pour espérer qu’ils ne quitteront plus notre ville et viendront y exercer de manière pérenne ».
Sept nouveaux studios viennent d’être construits, sur la soixantaine de logements déjà proposés aux médecins remplaçants de la ville ou aux étudiants en soins infirmiers. « C’est une offre clé en main pour l’interne, qui n’a plus qu’à poser son sac à dos lorsqu’il change de stage », ajoute le Dr Sofiane Sohbi, médecin urgentiste et adjoint au maire en charge de la santé. Deux étudiants et un médecin remplaçant ont déjà bénéficié de l’offre. « Il y a une interne qui payait 500 euros de loyer à Bourges et qui est venue s’installer près de son stage. Elle est très satisfaite », raconte le Dr Sohbi, qui mise également sur la rencontre entre tous ces professionnels de santé, pour construire un réel écosystème médical.
Vie étudiante
Doté d’un hôpital, d’une maison de santé pluridisciplinaire, d’un centre de santé municipal et de cabinets libéraux, « il y a un vrai plateau médical à Châteaudun, avec une diversité d’exercice pour les internes : pneumologie, pédiatrie, cardiologie, gériatrie etc. », poursuit Sofiane Sohbi, installé dans la cité des bords de Loire depuis une dizaine d’années et attiré lui aussi par le logement de fonction proposé gratuitement par son hôpital les premiers mois.
« Nous cherchons également à développer la vie étudiante, les soirées dans la ville pour attirer les internes », explique, pour sa part, le maire de cette ville de 12 000 habitants, qu’il décrit comme une « cité culturelle où il fait bon vivre ». Si le projet de logements médicaux fonctionne bien, la municipalité n'exclut pas de construire des « petites villas, pour accueillir les familles de soignants ou se faire rencontrer les étudiants », entrevoit Sofiane Sohbi.
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