Près d'un an après la fin des procédures d'admission, le bilan de la session 2020 de Parcoursup est tombé. Et sur les 645 939 néobacheliers inscrits sur la plateforme l’année dernière, 91 % ont reçu une proposition de formation, selon le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, qui publie un bilan des affectations de ces étudiants, académie par académie.
Sur l’ensemble de la France, 66 065 des néobacheliers ont formulé au moins un vœu de PASS l’année dernière. Et 40 % d’entre eux ont finalement pu accéder, à la rentrée 2020, en première année d’accès aux études de santé. Soit 28 364 étudiants, dont 70 % de femmes.
Bons élèves
À l’instar des années précédentes, les bacheliers dotés de mention bien et très bien représentent plus de la moitié des candidats PASS. Alors que la réforme de la première année tendait à diversifier les profils, ce sont encore, majoritairement, les meilleurs élèves qui demandaient une PASS.
Le taux de lycéens candidats aux études de santé qui a finalement intégré cette formation à la rentrée 2020 ne varie que légèrement en fonction des caractéristiques de l’élève. Le MESRI parle de « taux d’acceptation », qui peut venir, à la fois de la fac mais aussi du refus du candidat.
Pour les néobacheliers boursiers, ce taux d’acceptation était de 41 %. 51 % pour les lycéens munis d’une mention bien et très bien. Seul critère discriminant : être originaire d’une autre académie. Le « taux d’acceptation » pour ces étudiants était seulement de 17 %.
4 % des inscrits en PASS
À la fin de la procédure Parcoursup, 52 % des bacheliers issus terminale générale sont allés en licence – dont en L.AS -, 8 % en PASS, 9 % en DUT, 5 % en école d’ingénieur et 2 % en formation de soins infirmiers. Pour les futurs étudiants en santé, ce pourcentage est divisé par 8 lorsque l’on regarde les néobacheliers ayant passé un bac technologique : 1 % d'entre eux est allé en PASS. Pire : aucun lycéen en terminale professionnelle n'a accédé à une PASS.
À l’inverse, la part de bacheliers technologiques ou professionnels accédant à une formation en soins infirmiers passe à 5 %. 86 % des candidats sont des femmes.
Au total, 4 % de tous les inscrits sur Parcoursup (néobacheliers, étudiants se réorientant…) ont rejoint une PASS en 2020.
Bac général dominant
Le bilan de 180 pages publié par le MESRI met également en lumière l’attractivité de chaque filière. Soit le nombre de candidature pour une seule place disponible. Filière la plus bouchée – ou la plus attractive donc : les soins infirmiers (IFSI), avec en moyenne 54 demandes pour une seule place. Au total, 28 % des lycéens candidats à une formation d'infirmiers y ont eu accès.
Viennent ensuite les écoles d’ingénieur, avec 29 candidatures pour une place, et les DUT. En France en moyenne, il y avait cette année 18 demandes en PASS pour une place.
Créteil et Versailles attirent
Ce taux d’attractivité en PASS varie grandement en fonction des académies, marquant, dans certaines villes, un réel différentiel entre l’offre et la demande. Si certaines sont dans la moyenne - comme Paris, Bordeaux, Nantes, Toulouse, Lyon ou encore Nice – d’autres ont reçu largement plus de candidatures que de places disponibles.
C’est le cas de Créteil, avec 117 candidatures pour une place. Ainsi, en 2020, 41 698 étudiants ont émis un vœu de PASS dans cette académie, pour seulement 355 places. À Créteil le taux d’acceptation était de 4 %. Versailles était également très prisé, avec 42 demandes pour une place.
À l’inverse, certaines facs attirent moins. C’est le cas de Grenoble, où 1 500 places en PASS sont disponibles pour 4 956 demandes. Soit 3 candidatures pour 1 place. Même constat en Guyane, à Nancy, en Corse ou à Montpellier.
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