Il y a 50 ans les amphis de médecine étaient composés de 4/5 de garçons et 1/5 de filles. Tout le monde a rapidement trouvé cela scandaleux, s'étonnant que la parité ne soit pas respectée. L'évolution du mode de fonctionnement de notre société a conduit pour diverses raisons, à un accès à l'enseignement supérieur égal pour les filles et pour les garçons, ce qui est une excellente chose.
Pour des raisons que nous ignorons, où que nous feignons d'ignorer, la réussite au concours PACES est totalement déséquilibrée et l'on aboutit à une réussite au concours de l'ordre de 75 % pour les filles et 25 % pour les garçons. Certains diront : « tant pis pour les garçons, ils n'ont qu'à travailler plus ». C'est un peu simpliste, les raisons de ce différentiel tiennent pour une bonne part à une différence de maturité entre les deux sexes, à l'âge du concours, très favorable aux filles. Par la suite cette différence est gommée mais il est trop tard.
Ça n'a pas d'importance dit-on encore, les filles sont d'aussi bons médecins que les garçons et font le même travail. C'est là que les problèmes apparaissent. Être aussi bons médecins : aucun doute, faire le même travail choisi : aucun problème, mais être attiré par le même travail : voilà le point important à l'origine de cette désertification médicale dans les territoires et dans certaines spécialités. Globalement et a de rares exceptions, comme dans d'autres métiers, certaines spécialités sont plus spécifiquement masculines que féminines, en particulier la médecine générale et les spécialités dites chirurgicales.
Comment remédier à cela. Il faudrait séparer le concours au minimum en deux filières : la filière médicale et la filière chirurgicale. Les étudiant(e)s qui s'inscriraient dans ces filières s'engageraient à rester dans leur choix (des passerelles étant toujours possibles, bien évidemment). Ainsi nous verrions vraisemblablement, un plus grand nombre de garçons inscrits dans les filières chirurgicales (…) Nous pourrions faire également un concours à part pour la médecine générale, avec les mêmes effets. Vous me direz : « c'est difficile de savoir quelle spécialité on veut exercer quand on a 18 ans ». Oui et non, il suffirait d'informer les futurs étudiantes et étudiants (…).
Ça n'est pas du sexisme, l'égalité de chances resterait la même pour les deux sexes, c'est du réalisme et du pragmatisme, il n'y aurait plus de spécialités boudées car le choix se ferait dès le départ et le concours aurait lieu entre candidats qui se destinent auxdites spécialités. Les meilleur(e) s seraient toujours les meilleur(e) s (…)
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