REPORTS APRÈS reports, on commençait à croire que cette promesse du candidat Sarkozy allait finir aux oubliettes de son quinquennat. En juin dernier, François Fillon l’a ressuscitée, annonçant que la réforme de la dépendance serait votée avant la fin de l’année et effective dès le début de 2011. Le dossier doit s’ouvrir dès que sera clos celui des retraites.
Les enjeux de ce chantier sont énormes. Un million de personnes âgées sont aujourd’hui dépendantes. Du ressort, pour l’essentiel, des départements, leur prise en charge est en crise – le financement de l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) présente un déficit global de 5,5 milliards d’euros, selon l’Association des départements de France (ADF). Or le nombre de personnes âgées de plus de 75 ans va doubler d’ici à 2050 et dépasser les 11 millions.
Aujourd’hui, la dépense publique consacrée à la dépendance tourne autour des 20 milliards d’euros par an. L’assurance-maladie (pour le versant « soins » de cette enveloppe) la finance avec les départements via l’APA. Pour faire face à l’envolée annoncée de ces milliards, un cinquième risque devrait donc venir s’ajouter avant la fin de l’année aux quatre branches préexistantes de la Sécurité sociale (maladie, vieillesse, famille et accidents de travail). Vu l’état des finances de la Sécu, la solidarité nationale pourrait ne prendre en charge que les personnes les plus dépendantes tandis que la souscription à une assurance « perte d’autonomie » pourrait être rendue obligatoire à partir d’un certain âge.
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