LES INTERNES n’ont jamais été si nombreux. D’ici à 2014, le ministère de la Santé programme d’en former 38 500 dont la moitié en médecine générale. Or, depuis plusieurs mois, les internes de médecine générale se plaignent des difficultés rencontrées pour valider leur diplôme d’études spécialisées (DES). Ils peinent en particulier à réaliser à l’hôpital le stage obligatoire d’un semestre en pédiatrie ou en gynécologie. Dans un arrêté paru au « Journal officiel » le 28 août, les ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur viennent d’autoriser que ce stage de pédiatrie ou de gynécologie puisse dorénavant être effectué hors de l’hôpital. Réclamée depuis plusieurs mois, cette disposition est accueillie avec enthousiasme par l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG). « Cela va permettre aux internes de ne plus perdre de temps pour valider leur maquette », commente Stéphane Munck, président de l’ISNAR-IMG.Conséquence de cette mesure : des stages en centre de PM (protection maternelle et infantile), de planification familiale ou en médecine scolaire pourront être agréés. Les départements de médecine générale (DMG) devront remplir les démarches nécessaires à la mise en place de ces stages en ambulatoire. De nouveaux textes réglementaires sont attendus pour préciser les modalités d’agrément. Selon Stéphane Munck, plusieurs villes telles que Nantes, Caen, Rennes ou Lille devraient être intéressées. « Cette évolution était indispensable pour la formation des internes de médecine générale, poursuit le président de l’ISNAR-IMG. La formation sera plus adaptée à l’exercice futur des médecins généralistes. La grande majorité des internes sera toujours formée à l’hôpital mais ces stages en libéral seront une force d’appoint très importante. »
Vers l’ouverture de tous les stages au libéral.
L’ouverture de stages en milieu libéral est programmée par la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST). Le ministère de la Santé précise que les textes d’application sont en préparation. Ils devraient paraître à la rentrée et être applicables pour le stage semestriel de mai. Cette disposition concernera alors toutes les spécialités. Elle permettra ainsi aux pédiatres et gynécologues médicaux de ville d’accueillir en stage des internes de médecine générale. Le Dr Francis Rubel, tout juste réélu président du Syndicat des pédiatres français, souligne que les pédiatres souhaitent pouvoir former des internes de médecine générale mais aussi des internes de leur spécialité. « En vertu de la réglementation européenne, nous demandons que dans la formation des pédiatres soit inclus un stage en pédiatrie libérale. C’est une forte demande des internes et de notre syndicat. C’est l’avenir de notre profession qui se joue. » Ce sujet sera à l’ordre du jour d’une prochaine réunion de la commission nationale de l’internat et du post-internat (CNIPI). Les gynécologues médicales formulent la même demande pour leur spécialité. « Des gynécologues sont prêts à accueillir en stage des internes en médecine générale mais il est indispensable que cette évolution soit ouverte aux internes de gynécologie médicale », déclare le Dr Marie-Josée Renaudie-Lateule, présidente du Syndicat des gynécologues médicaux (SGM).
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