Les facs de médecine, dentaire, pharmacie et sage-femme accueilleront près de 2 000 étudiants supplémentaires l’an prochain, et le nombre de places dans les filières santé ne baissera pas d’ici à cinq ans, selon une déclaration des ministères de la Santé et de l’Enseignement supérieur transmise à l’AFP.
« Le nombre d’entrants sera supérieur au numerus clausus de 2020, avec près de 2 000 places supplémentaires, soit une hausse de 14,3 %. C’est une augmentation historique », précise la ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal.
L’an dernier, le quota national avait été fixé à 14 987 étudiants en santé admis en deuxième année – dont 9 361 en médecine, 3 265 en pharmacie, 1 322 en dentaire et 1 039 en maïeutique.
Redoublants, primants, l’équation compliquée
La jauge totale devrait ainsi avoisiner cette année les 17 000 places, mais le gouvernement n’est pas encore en mesure de préciser le nombre exact ni, surtout, sa ventilation entre les quatre filières sélectives. Les chiffres précis seront communiqués à partir de la semaine prochaine par les recteurs et les universités, assure le cabinet de Frédérique Vidal.
Fin janvier, il avait déjà été annoncé que sur ce total, 6 484 places – dont 3 672 en médecine (3668 + 4 ajoutées ensuite), 1 645 en pharmacie, 630 en dentaire et 537 en maïeutique – seraient réservées aux derniers redoublants de l’ex-PACES, supprimée cette année tout comme l’impitoyable numerus clausus.
Les places restantes seront donc réparties entre les nouveaux cursus PASS (parcours spécifique à dominante santé) et LAS (licence avec une option santé). Depuis des mois, le collectif national PASS/LAS (regroupant des étudiants et des parents) s’alarme du nombre de places qui seront réservées à la première promotion concernée par la nouvelle formule. En cette année de transition, le collectif réclamait une augmentation exceptionnelle de la capacité d’accueil « d’a minima de 33 % » pour les admis en deuxième année. Mais on sera loin du compte.
Dynamique d’augmentation
Au-delà de la rentrée 2021, le nombre d’étudiants en santé admis en deuxième année ne devrait pas diminuer si le gouvernement valide les propositions de la nouvelle conférence nationale créée pour fixer des « objectifs pluriannuels » de formation en santé. Cette instance, réunie pour la première fois ce vendredi, a proposé une hausse globale de « 14 % en cinq ans », ce qui correspond à la progression annoncée pour 2021. L’effort serait plus marqué en médecine (+18 %) et en dentaire (+14 %), qu’en pharmacie (+7 %) et sage-femme (+2 %).
Un décret à venir actera les évolutions prévues pour chaque filière, mais « nous n’arrêterons pas cette dynamique d’augmentation », a assuré le ministre de la Santé Olivier Véran.
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