Technique d’imagerie médicale en 3D qui améliore le diagnostic des lésions mammaires, la tomosynthèse permet de limiter les clichés complémentaires (diminution du nombre de faux positifs), les contrôles rapprochés et l’anxiété de la patiente. En effet, la mammographie conventionnelle en deux dimensions ne peut pas notamment pas détecter les petites tumeurs, masquées par la trame parfois très dense du sein.
« La mammographie est une technique perfectible. Tout l’enjeu désormais est d’augmenter le nombre de cancers détectés, de diminuer le nombre de lésions bénignes détectées et de proposer une technique faisable chez toutes les femmes », a déclaré la Pr Isabelle Thomassin-Naggara, secrétaire générale de la Société d’imagerie de la femme (SIFEM). En dépistage de masse, l’apport de la tomosynthèse a été confirmé dans de nombreuses études : un gain de 2 à 3 cancers invasifs pour 1 000 dépistages et une diminution du taux de rappel de 20 à 37 %. Ce même apport est obtenu en se contentant d’une acquisition 3D avec la reconstruction d’une image 2D synthétique.
De nombreux radiologues en sont équipés, et certaines femmes peuvent en profiter. Il devient urgent d’établir des recommandations et de l’intégrer dans le système de dépistage organisé.
Restent les difficultés organisationnelles, l’adoption d’un contrôle de qualité externe indépendant pour optimiser les systèmes, la formation des radiologues…
Un protocole de contrôle de qualité européen (EUREF) a déjà été mis en place dans de nombreux pays européens et est en cours de traduction à l’INCA/ANSM. Des recommandations pour la pratique clinique sont en cours d’élaboration par les sociétés savantes (SIFEM, SFSPM et SFR).
D'après la session : Tomosynthèse mammaire et dépistage du cancer du sein
Article précédent
34 jours d’attente pour une IRM urgente
Article suivant
Des complications à surveiller
L’ADN fœtal arrive dans le dépistage T21
34 jours d’attente pour une IRM urgente
Dans l’attente de recommandations
Des complications à surveiller
Éviter la chirurgie de la thyroïde
Le gadolinium sur la sellette
À l’écoute des patients
L’AVC se voit aussi chez l'enfant
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature