Alors que les États-Unis viennent d’autoriser le premier traitement préventif anti-VIH, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) publie ses premières recommandations aux pays qui envisagent de proposer des antirétroviraux (ARV) pour protéger les personnes qui ne sont pas infectées mais se trouvent exposées à un risque élevé d’infection par le virus.
Pour mieux comprendre de quelle façon la prophylaxie avant exposition peut être efficace dans un programme combiné de prévention du VIH, l’OMS encourage ces pays « à commencer par mettre en place de petits projets pour aider les agents de santé publique à mieux comprendre et à obtenir ses bienfaits potentiels ». Le but est d’identifier les groupes qui tireront le plus grand bienfait de la prophylaxie avant exposition et de déterminer le meilleur moyen de leur offrir ces services.
L’OMS indique qu’elle évaluera les résultats de ces projets « au regard des données scientifiques en constante évolution ».
Les nouvelles recommandations qui viennent d’être publiées sont les suivantes :
– veiller à ce que les personnes demandant une prophylaxie avant exposition soient effectivement séronégatives pour le VIH, pour empêcher le développement d’une pharmacorésistance,
– encourager les personnes sous prophylaxie avant exposition à continuer à utiliser les préservatifs,
– vérifier que les personnes demandant une prophylaxie avant exposition n’aient pas de pathologie médicale susceptible de rendre les ARV inopérants (maladies rénales ou osseuses existantes par exemple),
– suivre toute manifestation indésirable,
– aider les personnes sous prophylaxie avant exposition à prendre le médicament chaque jour, conformément au schéma thérapeutique,
– veiller à ce que les personnes sous prophylaxie avant exposition puissent se procurer facilement leur médicament, sans rupture d’approvisionnement, au moment et à l’endroit qui leur conviennent,
– soumettre régulièrement les personnes sous prophylaxie avant exposition à un test de dépistage du VIH et rechercher tout signe de pharmacorésistance en cas de résultat positif,
– veiller à ce que les personnes qui interrompent leur traitement prophylactique avant exposition aient continuellement accès aux services de prévention du VIH,
– et enfin, rassembler davantage d’informations sur le rapport coût-efficacité de la prophylaxie avant exposition (le fabricant du Truvada estime que ce médicament coûtera 12 000 à 14 000 dollars par personne et par an aux États-Unis).
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