Alors que son ouverture à tous les garçons va être discutée par la Commission technique des vaccinations et a été plébiscitée lors des États généraux de la prévention des cancers, la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) peine à convaincre.
La couverture vaccinale à 16 ans des jeunes filles est ainsi de 21 % alors que l'objectif fixé par le plan cancer 2014-2019 est de 60 %. Au-delà des filles de 11 à 14 ans et en rattrapage jusqu’à 19 ans révolus, la vaccination est également recommandée pour les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes jusqu’à 26 ans et certaines personnes immunodéprimées.
« Aujourd'hui, la priorité n'est donc pas tant d'étendre la vaccination que de mettre en œuvre la vaccination des jeunes filles pour les protéger du cancer du col de l'utérus », estime le Dr Daniel Lévy-Brühl, épidémiologiste, responsable de l’unité chargée des infections respiratoires et de la vaccination à Santé publique France. Pour lui, l'environnement actuel plus favorable à la vaccination, l’abaissement récent de l’âge de la vaccination à partir de 11 ans et la mise à disposition du Gardasil 9 qui cible les souches responsables d'environ 90 % des cancers du col de l'utérus permettent d’espérer une amélioration.
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