L’EFFICACITÉ des anti-TNF alpha dans la PR débutante a déjà fait l’objet de plusieurs études contrôlées. L’étude OPTIMA est une importante étude contrôlée, randomisée, réalisée en double aveugle chez 1 032 patients souffrant de PR récentes (moins d’un an) et traitées initialement soit par méthotrexate (MTX) [20 mg/semaine] + placebo (n = 515), soit par l’association MTX + adalimumab (ADA) [40 mg/2 semaines] (n = 517).
La première phase de l’étude, d’une durée de 26 semaines, a déterminé les patients répondeurs sur l’obtention d’un DAS 28 ‹ 3,2 et une stabilité sur au moins un mois. Le pourcentage de patients répondeurs était ainsi de 44 % dans le bras MTX + ADA versus 24 % dans le bras MTX + placebo. Les pourcentages de patients en rémission étaient respectivement de 33,8 et de 16,4 %. « On double ainsi les chances de mettre le patient en rémission », a remarqué le Pr JS Smolen (Autriche).
La deuxième phase de l’essai (jusqu’à la semaine 78) est une étude de stratégie : les patients du bras MTX non répondeurs ont été traités par l’adjonction d’adalimumab. Les patients répondeurs du bras MTX + ADA ont été randomisés soit sur la poursuite du MTX en monothérapie (n = 112), soit la poursuite de l’association (n = 105).
Parmi ces patients répondeurs, les patients du bras MTX + ADA ont obtenu un taux plus élevé de contrôle de la maladie et de non-progression radiographique à 78 semaines que les patients du bras MTX + placebo. Soixante dix-sept pour-cent ont obtenu une réponse ACR 70, 86 % ont obtenu une rémission DAS 28 ≤ 2,6 et 89 % n’avait pas de progression sur le plan radiographique. Cependant, les patients du bras MTX + placebo ont aussi montré de bons résultats : 65 % ont obtenu une réponse ACR 70 et 66 % un DAS 28 ≤ 2,6 et 81 % n’avaient pas de progression radiographique. « Ces résultats montrent qu’il est possible d’arrêter l’adalimumab chez certains patients, sans impacter les objectifs à long terme. Ces patients sont donc des bons répondeurs, quelle que soit la stratégie », a souligné le Pr Paul Emery (Royaume-Uni).
Les données de cette étude à 78 semaines montrent également que les patients non-répondeurs, chez lesquels l’adalimumab a été ajouté à 26 semaines, obtiennent des résultats comparables en termes de progression radiographique à ceux des patients traités dès le départ avec MTX + ADA. Cela suggère qu’une modification précoce du traitement chez les patients non répondeurs au MTX peut optimiser les objectifs à long terme.
Quant à la tolérance, les effets secondaires observés dans cette étude sont similaires à ceux observés dans les bases de données cliniques avec Humira.
Symposium organisé par Abbott « Treating to target » avec la participation du Pr Josef Sebastian Smolen (Autriche), du Pr Paul Emery (Royaume-Uni), et du Pr Arthur Kavanaugh (États-Unis).
Article précédent
Jeux de mains
Article suivant
Les leçons des études
Jeux de mains
L’adalimumab optimise les résultats à long terme
Les leçons des études
De l’inflammation à l’ossification : le chaînon manquant
Des patients insuffisamment traités, de nouveaux médicaments prometteurs
Les douleurs de l’adulte influencées par le poids de l’enfance
Les recommandations de l’Initiative 3 E
Prévenir la progression
Améliorer l’adhésion au traitement pour prévenir les fractures
Des avancées qui conduisent à l’exploration de nouvelles pistes
L’entraînement cardiovasculaire dans la spondylarthrite ankylosante
Penser aux formes neuropsychiatriques
Un os plus solide
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024