Œdème maculaire diabétique : l’éventail thérapeutique s’élargit

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Publié le 04/07/2024
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Dans l’œdème maculaire diabétique (OMD), le Ranivisio, biosimilaire du Lucentis, a rejoint les anti-VEGF classiques. L’aflibercept (haute dose, 8 mg) a eu l’autorisation de mise sur le marché (AMM) en 2024 mais n’est pas remboursé. S’il donne d’excellents résultats, se pose la question de sa tolérance chez les diabétiques, avec plus d’événements cérébro- et cardiovasculaires à cinq ans, et une éventuelle aggravation de la fonction rénale.

Les nouveaux anti-VEGF, comme le brolucizumab ou le faricimab, donnent de très bons résultats en permettant d’espacer les injections, avec une bonne sécurité d’emploi. Le ranibizumab est le seul autorisé pendant la grossesse et l’allaitement.

L’implant à 700 µg de dexaméthasone (DEX700) a montré sa supériorité par rapport au DEX350. On ne constate pas de différence avec les anti-VEGF à six mois, mais ces derniers s’avèrent supérieurs à un an.

L’implant de fluocinolone est indiqué en 2e ou 3e intention. Son effet est moins puissant et parfois retardé par rapport à la dexaméthasone.

Globalement on préconise les anti-VEGF chez un sujet jeune, phaque, en cas d’ischémie rétinienne périphérique sévère, sans antécédents cardiovasculaires récents, et les implants DEX plutôt chez les pseudophaques, en tenant compte des contre-indications locales — glaucome, antécédents infectieux.

Dr Maia Bovard-Gouffrant

Source : Le Quotidien du Médecin