À partir de 40 à 50 ans, la masse et la force musculaire diminuent d’environ 10 % par décennie. Le dépistage de la sarcopénie peut être fondé sur le questionnaire Sarc-F. Il faut vérifier que l’alimentation soit équilibrée et couvre les besoins nutritionnels, notamment en vitamine D.
Il n’existe pas encore de traitements médicamenteux de la sarcopénie liée à l’âge. Seule l’activité physique (AP) a montré ses bénéfices, en traitement et en prévention ; pour maintenir ses effets, des programmes d’entretien sont nécessaires.
Une métaanalyse de 23 essais chez des sujets âgés de 65 à 95 ans pratiquant deux séances supervisées par semaine pendant trois à six mois relève ainsi une augmentation mesurable et significative de la force musculaire, et de la vitesse de marche (1). « L’AP permet aussi de maintenir la mobilité, de prévenir les chutes et de retarder la dépendance », souligne le Pr Joël Belmin, chef du service de gériatrie au CHU Charles Foix (Ivry-sur-Seine).
La loi « Sport sur ordonnance », initiée en 2016 et complétée en mars 2022, ouvre la prescription aux maladies chroniques, personnes âgées, en perte d’autonomie ou à risque. Mais la prise en charge dépend des mutuelles et des municipalités.
Les programmes les plus efficaces contre la sarcopénie sont fondés sur des séances supervisées comportant des exercices de renforcement musculaire des membres inférieurs, supérieurs, de la musculature du tronc, et d’autres, intéressants pour la santé des personnes âgées : étirements, posture et équilibre, endurance, relaxation. Il faut très souvent les motiver à s’investir dans les AP : elles ont des a priori négatifs, sont parfois isolées socialement, ou peuvent rencontrer des difficultés physiques et/ou douleurs, être déprimées ou bien encore avoir une mauvaise estime d’elles-mêmes ou des difficultés financières. La faisabilité, l’accompagnement et le plaisir trouvé dans ces activités sont les clés essentielles du succès.
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