Le scanner médical, qui utilise des rayonnements X, n’a aucune contre-indication chez les porteurs de stimulateurs (PM) ou défibrillateurs (DAI). De même, les portiques de contrôle dans les aéroports ne comportent désormais aucun risque, y compris les nouveaux appareils qui « déshabillent » les passagers, fondés sur la technologie terahertz (rayonnements à ondes très courtes).
L’utilisation de l’IRM était jusqu’alors contre-indiquée chez les patients implantés, ce qui pouvait entraîner une perte de chance dans certains cas. Une contre-indication découlant, d’une part, de la survenue de décès au début des années 1990, et, d’autre part, des risques potentiels liés au mode de fonctionnement des appareils d’IRM, même si les études in vivo ont été rassurantes. L’application des champs magnétiques expose notamment au risque de déplacement des sondes, en particulier au cours des premiers mois post-implantation. Et l’émission de radiofréquence est susceptible d’entraîner une inhibition des PM, un échauffement du myocarde au bout de la sonde, une stimulation cardiaque et, chez les porteurs de DAI, de déclencher un choc.
Les évolutions technologiques ont permis aux constructeurs de PM de proposer depuis deux ans des appareils dotés de sondes IRM compatibles et de PM IRM compatibles (filtres adaptés, modes IRM automatiques, moins de composants ferromagnétiques).
Pour les DAI, la problématique, plus complexe est en voie d’être résolue : un premier appareil IRM compatible est sur le marché depuis quelques mois.
D’après un entretien avec le Pr Michel Chauvin, CHRU, Strasbourg.
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