Accident vasculaire cérébral

Quand la télémédecine évite le handicap

Publié le 17/02/2014
Article réservé aux abonnés

Bouche de travers, propos incohérents, bras ballant ? Noter l’heure de survenue et appeler le 15… Après l’AVC, chaque minute compte. Certes la fenêtre thérapeutique de l’actilyse a été portée de 3 heures à 4 heures 30, mais au prix de 5,2 % d’hémorragies symptomatiques.

La thrombolyse ne peut pas se faire dans le camion : un scanner cérébral doit auparavant éliminer une hémorragie cérébrale et, du fait du risque hémorragique, seul un médecin formé en neurovasculaire est habilité à prendre la décision de thrombolyse (condition d’AMM 2 003 de l’actilyse dans l’AIC). La circulaire du 6 mars 2012 autorise la thrombolyse par télémédecine : « La prise en charge initiale dans un service de médecine d’urgence est possible en lien avec l’Unité neurovasculaire (UNV) de territoire ». Après scanner, examen clinique par l’urgentiste et visioconférence avec le médecin de l’UNV, la décision de traiter est prise en concertation entre urgences et UNV. Le traitement et le suivi sont sous la responsabilité du médecin de l’UNV. « La télémédecine, fiable et mature, doit s’imposer comme une prise en charge incontournable dans l’infarctus cérébral », estime le Dr Sandrine Deltour. Après Besançon, la télémédecine dans l’AVC s’organise : Artois, Bourgogne, Lorraine, Aquitaine... Un projet ORTIF télé-neuro est à l’étude en Ile-de-France où les UNV sont nombreuses mais les collaborations ponctuelles (UNV Pitié-Salpêtrière/Urgences de Melun).

D’après la communication du Dr Sandrine Deltour, UNV Pitié-Salpêtrière, Paris

Dr Sophie Parienté

Source : Le Quotidien du Médecin: 9302