SEULE UNE faible proportion de femmes en période périconceptionnelle observe les recommandations de santé publique. C’est le résultat d’une étude réalisée au Royaume-Uni publiée dans le « BMJ ».
Plus de 12 000 femmes en âge de procréer ont participé à cette étude prospective et ont été interrogées sur leur mode de vie. Les chercheurs ont évalué, avant toute grossesse, les critères suivants : la supplémentation en acide folique, la consommation d’alcool, le tabac, l’alimentation et l’exercice physique.
Trois mois après, on compte plus de 200 femmes enceintes et l’on constate que très peu étaient compliantes quant aux recommandations concernant la période périconceptionnelle. À noter que parmi les 200 grossesses, plus de deux tiers étaient planifiées.
Parmi les femmes enceintes, 44 % avaient déclaré recevoir une supplémentation en folates avant le début de la grossesse et seulement 5 % en recevaient plus de 400 µg par jour, quantité recommandée pour la prévention des anomalies de fermeture du tube neural.
Quant à la consommation alcoolique, seules 7 % des femmes enceintes ne buvaient pas d’alcool au moment de la conception. Leur consommation moyenne s’élevait à 40 g par semaine et n’était que très légèrement inférieure à celle des femmes non enceintes.
Concernant le tabac, le régime alimentaire et l’exercice physique, on rappelle que les recommandations visant la période périconceptionnelle ne diffèrent pas des recommandations usuelles.
24 % fumaient au moment de la conception.
Les résultats de l’étude révèlent que 24 % des femmes enceintes fumaient encore au moment de la conception, sans différence significative avec l’autre groupe. Le régime alimentaire suivi apparaît similaire dans les deux groupes, la moitié seulement consommant les 5 fruits et légumes recommandés quotidiennement. Mais le résultat le plus étonnant concerne l’activité physique. Les femmes qui débutent une grossesse dans les trois mois seraient plus sédentaires que les autres. Ce qui confirmerait l’existence de croyances selon lesquelles l’activité physique serait dangereuse pour le ftus.
Hazel M. Inskip et coll., British Medical Journal, 2009 ; 338 : b481.
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