La crise des urgences est-elle encore sous contrôle ou faut-il redouter le collapse ? Filer ici la métaphore médicale n'a rien de gratuit tant le malade paraît ne répondre à aucun traitement. Les annonces d'Agnès Buzyn la semaine dernière avec notamment l'octroi d'une prime de 100 euros, n'ont pas réduit la pression, loin s'en faut. Et les tribunes dans la presse grand public se multiplient. Vendredi 14 juin, Martin Hirsch livrait son ordonnance dans Les Échos en évoquant « des solutions concrètes pour soulager les urgences » qui reprend en fait les avancées de Ma santé 2022. Le même jour, Pierre-André Juven et Fanny Vincent, tous deux sociologues, pointaient dans Le Monde le caractère inédit de l'ampleur du mouvement, tout en soulignant l'absence de nouveauté des revendications. Pour la FHF enfin, le mouvement des urgences est bien le symptôme d'une crise bien plus grave, celle « des dysfonctionnements du système de santé ». Et appelle donc à la prise en compte par la mission Carli/Mesnier « de tous les éléments du parcours des patients urgents ». Et ne doit donc pas se focaliser sur les seuls services d'urgence. Résultat, l'intersyndicale CGT-FO-SU appelle les personnels de l'ensemble des établissements de santé à une journée de mobilisation le 2 juillet prochain. Elle a été rejointe par le collectif Inter-urgences, collectif de soignants non syndiqués.
Un mouvement social à l'hôpital, comme celui des jeunes, est toujours redouté par un gouvernement. Mais à la différence des grèves d'étudiants, la ministre de la Santé ne peut espérer l'arrivée de l'été pour voir se disperser les troupes. La fièvre monte donc. Mais comment désormais la faire baisser ?
54 % des médecins femmes ont été victimes de violences sexistes et sexuelles, selon une enquête de l’Ordre
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Le texte sur la fin de vie examiné à l'Assemblée à partir de fin janvier