« Une cinquantaine » de services d'urgences, selon la ministre, sont actuellement touchés par un mouvement de grève pour l'arrêt des fermetures de lits, une hausse des rémunérations de 300 euros net et une augmentation des effectifs. Une journée nationale d'action est prévue jeudi 6 juin à l'appel du collectif Inter-Urgences et de plusieurs syndicats.

« C'est parfois le seul moyen de se faire entendre »

Pour Christophe Prudhomme, la modalité d'action de Lariboisière a déjà été utilisée par les grévistes des urgences de Lons-le-Saunier et de Châlon-sur-Saône. « Quand on est dans des métiers où on est assigné pour assurer la continuité du service public, c'est parfois le seul moyen de se faire entendre », a-t-il indiqué. « On n'a pas lancé de mot d'ordre, ce sont des modalités d'action qui sont à la disposition des personnels », a-t-il précisé, évoquant des soignants « épuisés ».

« La ministre ne peut pas rester les bras croisés, elle a une responsabilité morale, il faut qu'elle accepte de négocier », a ajouté le syndicaliste.

Agnès Buzyn a reconnu qu'il y avait « une très grosse fatigue des personnels aux urgences ». « Je cherche des solutions, je travaille avec les urgentistes (...), je les reçois régulièrement et je les verrai encore dans une quinzaine de jours pour préparer l'été », a-t-elle assuré, disant comprendre « l'impatience » des soignants concernés.