Courrier des lecteurs

Tiers-payant, FSE : un abus de rhétorique

Publié le 14/06/2015
Article réservé aux abonnés

100 % des gens qui ont gagné au loto ont tenté leur chance; cette proposition, vraie, est utilisée pour inciter par abus de rhétorique, tout un chacun à jouer au loto, alors que l'on sait qu'il y a pratiquement 100 % de chances

de ne pas gagner. C'est ce langage que les politiques utilisent aussi pour pousser leurs pions. Donc le tiers-payant généralisé et obligatoire est destiné à favoriser les soins aux plus démunis. Sauf que ces derniers ont AME ou CMU, donc bénéficient déjà du tiers-payant. Il faut alors chercher ailleurs les raisons de cette mesure coercitive.

Il est bien évident, que les seules actions politiques mises en œuvre depuis longtemps ne sont que la résultante d'un seul principe de base : la politique du « bouche-trou » face à un problème, grâce au mécanisme des vases communicants. Prendre dans la poche de Pierre pour remplir la poche de Paul. La Sécurité sociale coûte trop chère : on en déduit donc que le coût de la gestion des FSP est trop cher et on renvoie sous forme de FSE, son coût et sa responsabilité sur le dos des professionnels de santé, sans contrepartie. Il est bien inscrit dans la convention médicale : « Le professionnel de santé offre la télétransmission à ses patients » ?

Vous aussi, vous voulez réagir à l’actualité médicale ? Adressez-nous vos courriers accompagnés de vos nom, prénom et lieu d’exercice sur redaction@legeneraliste.fr

Dr Yves Adenis-Lamarre (Bordeaux)

Source : lequotidiendumedecin.fr