« Pour le laboratoire Servier, le premier objectif est que l'affaire soit derrière lui », reconnait François de Castro, avocat du laboratoire dans un entretien à l'Usine Nouvelle, accordé avant le verdict. Objectif atteint au regard du jugement. Au 1er avril, les laboratoires Servier n'ont pas fait appel du jugement. Ils ont été condamnés à 2,7 millions d'euros d'amende, loin de la réquisition du paquet qui avait appelé à 10,3 millions d'euros. Quant à Jean-Philippe Seta, ancien numéro deux, il a été condamné à quatre ans de prison avec sursis. L'ANSM (Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé) est jugée coupable de « blessures et homicides involontaires » et condamnée à 303 000 euros d'amende. Enfin, Servier a été relaxé de l'accusation d'escroquerie. Ce verdict a laissé un goût amer chez Irène Frachon, pneumologue au CHU de Brest qui a lancé l'affaire : « J'espérais qu'on aurait cette fois un jugement exemplaire. Je suis désolée, mais ça n'a pas été le cas », lache-t-elle au Monde. Pour autant, l'affaire n'est pas totalement terminée. D'autres informations judiciaires seraient en cours d'instruction.
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