Les restes à charge à l’hôpital apparaissent inéquitables et pénalisent les plus modestes, selon une étude publiée ce jour par l’Irdes (Institut de recherche et documentation en économie de la santé). Sont en cause les tickets modérateurs et les forfaits hospitaliers acquittés par les plus démunis. Les patients les plus aisés ont en effet souscrit des complémentaires santé qui prennent le plus souvent en charge ces dépenses. Comment expliquer ce résultat ? Certes, les soins hospitaliers bénéficient d’un taux de remboursement moyen élevé supérieur à 90 %. Reste que la majorité des participations financières est concentrée sur les séjours hospitaliers sans actes coûteux. Les actes lourds chirurgicaux sont en effet pris en charge à 100 %. D’où un effort demandé en priorité aux patients hospitalisés pour des motifs sérieux mais non les plus graves. Cet effort est de plus majoré chez les patients précaires. La durée de séjour observée dans cette population est en effet plus longue que dans les classes sociales plus aisées. Enfin, les dépassements d’honoraires sont à l’origine d’une dépense marginale. Les patients aux ressources limitées écartent spontanément ce type de prise en charge. Enfin la généralisation de la complémentaire santé depuis le 1er janvier 2016 ne modifiera pas la situation. La population la plus touchée par ces restes à charge est éloignée du marché du travail.
Adresse à l'étude :
http://www.irdes.fr/recherche/questions-d-economie-de-la-sante/218-rest…
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