La déconvenue semble être grande pour l'Assurance maladie qui espérait que les négociations conventionnelles mènent à la signature d'une nouvelle convention médicale. Mais les propositions avancées par la Cnam n'auront pas suffi aux médecins qui attendaient, eux aussi, un signal fort en vue du contexte difficile d'accès aux soins.
Mais le glas a officiellement sonné hier soir à minuit. Sans surprise, aucun syndicat n'a finalement signé la proposition de convention de l'Assurance maladie.
Une « occasion manquée » pour les médecins et les patients
« Pour les patients, et tout particulièrement les six millions d'assurés sans médecin traitant, dont 650 000 avec des maladies chroniques, ce projet aurait permis de renforcer l’accès aux soins. Le rôle du médecin traitant et sa valorisation étaient pourtant au cœur des propositions de l’Assurance maladie pour permettre de répondre aux besoins de ces patients », peut-on lire dans un communiqué de presse diffusé ce mardi 1er mars par l'Assurance maladie.
Pour les médecins, « ce projet représentait un engagement financier inédit de l’Assurance maladie de 1,5 milliard d’euros, soit 50 % de plus que lors de la précédente convention, dont 600 millions d’euros de revalorisations générales, prévues dès cette année et bénéficiant à l’ensemble de la profession », fait valoir la Cnam dans son communiqué.
« Avec ce projet de convention médicale, l’Assurance maladie a cherché à répondre au défi principal de notre système de santé : l’augmentation du temps médical disponible pour les patients », insiste-t-elle.
Dans son communiqué, la Cnam rappelle d'ailleurs les propositions qu'elle a avancées pour y parvenir, à savoir : « une reconnaissance financière forte de l’engagement territorial des médecins, en particulier ceux qui s’installent ou qui sont déjà installés dans les déserts médicaux » et une réaffirmation des « rôles respectifs des médecins généralistes traitants et des médecins spécialistes ».
« En renforçant les moyens organisationnels, humains et financiers de la médecine libérale, la convention visait ainsi à répondre aux besoins des patients tout en renforçant l’attractivité de la profession », écrit-elle.
Rappelant le principe du règlement arbitral qui doit désormais s'appliquer, l’Assurance maladie « reste résolument attachée au dialogue avec les médecins et à construire avec leurs représentants, aux niveaux national et local, les solutions pour améliorer l’accès aux soins des assurés », finit-elle par écrire.
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