Je connais bien Madame H, 50 ans, qui lutte avec une volonté d’enfer contre un mal terrible : le cancer du sein. Depuis 2001, elle a connu 3 récidives, 4 chimiothérapies, et des localisations secondaires. Du fait de l’absence de réponse aux traitements « conventionnels », l’oncologue lui a donné un protocole de transport pour se rendre au CHU. Malheureusement, elle a dû essuyer deux refus de la part du contrôle médical.
Dépitée, Mme H est arrivée dans mon cabinet en pleurant. Il est difficile de ne pas avoir de compassion pour cette patiente dont le fils de 17 ans qui fréquente la même école que ma fille a déjà perdu son père d’un cancer.
Quelque peu révolté par cette décision, j’ai pris le téléphone, et me suis empressé de contacter le médecin-conseil. Ce dernier, avant que j’explique le cas de cette patiente, me répond que les laboratoires pharmaceutiques sont des nantis, et qu’il faut qu’ils paient pour ce traitement. J’ai contacté ensuite le médecin chef qui a daigné survoler le dossier sur son ordinateur, et a rapidement changé d’avis.
Comment ces médecins n’ont-ils pas pu prendre le téléphone pour avoir des explications avec l’oncologue, et comment ne connaissent-il pas le terme de protocole ? Ce qui est la plus révoltant, c’est de voir que certains patients mal épaulés risquent de perdre la chance d’un traitement efficace du fait de ce manque de professionnalisme. De plus, outre le temps perdu par des palabres inutiles, cette histoire m’a bouleversé car j’ai dû déballer toute l’histoire de vie de cette patiente sans pudeur et avec des éléments concernant son état de santé qu’elle ne connaissait pas forcément.
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