Moins de lits à l’hôpital, moins de jours d’hospitalisations, moins d’administratifs dans les établissements, moins d’activités dans les services... L’Union Nationale des Associations de Professions Libérales (UNAPL) s’est rendue à la conférence sociale du gouvernement avec des idées chocs dans ses cartons. Sa plateforme de propositions surfe sur les orientations actuelles qui poussent à la déshospitalisation, mais en amenant très loin cette logique, au profit de transferts massifs sur la médecine de ville.
Michel Chassang (photo), président de l’UNAPL, qui était encore le patron de la CSMF il y a quelques semaines, pousse de ce point de vue les idées confédérales. "Le principal objectif de la politique de santé devrait être la réforme des hôpitaux publics" avance sans ambages le document de l’UNAPL. Et de souligner l’urgente nécessité de fermer des lits "car la France compte une fois et demi de plus de lits hospitaliers que son voisin allemand, pour une population un quart plus faible". Entre autres suggestions icoloclastes, l’UNAPL propose aussi "d’inverser la composition de l’effectif hospitalier, pour rendre les hôpitaux aux soignants."
On retrouve aussi à l’UNAPL une méfiance instinctive pour tout renforcement du pouvoir des ARS et tout affaiblissement de la logique conventionnelle avec l’Assurance maladie. Deux axes que le gouvernement actuel est accusé par la CSMF d’organiser. A l’UNAPL, on réclame aussi une réforme du financement de l’Assurance maladie "pour garantir un système pérenne de recettes." Enfin, on plaide pour un décloisonnement entre médecine du travail et médecins traitants.
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