Le centre hospitalier intercommunal de Fécamp (CHI) est pointé du doigt par la chambre régionale des comptes dans un rapport rendu public le 20 octobre dernier. « L'ampleur des économies à réaliser implique de mutualiser des activités avec la clinique et le GHT et de s'interroger sur l'avenir de la maternité qui génère un déficit annuel de 1,7 à 2,2 millions d'euros », soulignent les rapporteurs. Concernant la maternité, le nombre d'accouchements a baissé de manière continue entre 2012 et 2017, soit une perte de 20 % pour ce service. Entre 2013 et 2015, la productivité du service a reculé et le nombre d'accouchements rapporté au nombre de professionnels a également chuté (indice 38 à 31 selon la base Hospidiag). Ce déficit structurel est compensé en grande partie par l'excédent chronique du pôle médical aigü, mais est aggravé par le déficit du pôle gériatrie.
Garde de 48 heures
En matière de personnel, la chambre juge l'établissement peu attractif. Et mentionne les publications au JO des postes de praticiens hospitaliers vacants, traduisant « les difficultés de recrutement médical ». Autre symptôme aggravant : « La pyramide des âges de l'établissement notamment chez les PH titulaires traduit un vieillissement de la communauté médicale. » Pour y remédier, la direction de l'hôpital a utilisé l'intérim médical et des contrats de cliniciens, jugés coûteux par la chambre. Et n'a pas respecté le repos de sécurité des médecins avec des gardes de 48 heures pour les urgences et de 24 heures pour l'anesthésie et la surveillance continue. Au final, la chambre lance une injonction à la direction de l'hôpital de respecter le repos de sécurité dans tous les services de soins.
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