Après l'adoption du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), le ministre de la Santé a devant lui un nouveau défi. Aurélien Rousseau reçoit ce vendredi à Ségur les complémentaires santé, dans un contexte compliqué de hausse programmée et significative des cotisations.
Certaines d’entre elles, comme AG2R La Mondiale ont déjà indiqué qu’elles augmenteraient de 8 à 9 % leurs cotisations santé en 2024 (5 % en prévoyance). Et ceci en raison notamment du transfert aux complémentaires de 500 millions d'euros de dépenses dentaires supplémentaires par an.
Conserver le pouvoir d'achat
Le 3 décembre, Aurélien Rousseau avait déclaré qu’une hausse de 8 à 12 % des cotisations des complémentaires santé n’était « pas tenable » ni « acceptable ». Attaché à ne pas faire « perdre du pouvoir d’achat » aux Français, il avait également déclaré que les complémentaires « ne peuvent pas aujourd’hui faire des patients la variable d’ajustement de leur modèle économique ». Le ministre défend plutôt une hausse équivalente à l’inflation, mesurée à 3,4 % sur un an en novembre par l'Insee.
Le ministre de la Santé sera-t-il prêt à sévir en cas de refus des mutuelles et des assureurs de contenir les hausses des cotisations ? Aurélien Rousseau avait botté en touche le 3 décembre. « Je ne sais pas, on va d'abord avoir la discussion » avec elles, avait-il déclaré.
Au total, les dépenses des complémentaires santé devraient augmenter de 1,5 milliard d'euros en 2024, sur une enveloppe globale d'une trentaine de milliards d'euros. Selon les chiffres du PLFSS pour 2024, les dépenses de l'Assurance-maladie progresseront de leur côté de 4,8 % en 2023, hors dépenses liées au Covid.
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