Gouvernement

Le ministre Damien Abad accusé de tentative de viol, il dément

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Publié le 15/06/2022
Candidat à sa réélection en tant que député de l’Ain, le ministre des Solidarités vit une campagne compliquée. De nouvelles révélations de Mediapart publiées mardi 14 juin rapportent un témoignage d’une tentative de viol, en 2010. Il dément.

Crédit photo : S. Toubon

Damien Abad est dans la tourmente. Si son score de 33,38 % dans la 5e circonscription de l’Ain le place en bonne position pour obtenir un troisième mandat de député, sa place au gouvernement est menacée.

En effet, le ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées est visé par de nouvelles accusations, de la part d'une femme qui dit avoir subi une tentative de viol en 2010, selon son récit publié mardi 14 juin par Mediapart.

Abad dénonce le calendrier

Dans le témoignage recueilli par Mediapart, une « élue centriste » anonyme accuse le ministre d'avoir tenté de la violer lors d'une fête organisée chez lui, à Paris, en 2010. Ces accusations surviennent après celles publiées par le média en ligne le 20 mai, au lendemain de la nomination de Damien Abad comme ministre. Deux femmes, citées par Mediapart, accusaient le nouveau ministre de les avoir violées en 2010 et 2011.

Damien Abad a dénoncé mercredi 15 juin le « calendrier soigneusement choisi de ces publications » et la « partialité » de l'enquête de Mediapart, qui a selon lui une motivation « politique ». Quant aux allégations rapportées, « elles me révoltent et je les réfute catégoriquement », a-t-il ajouté.

Borne incite les victimes à porter plainte

La Première ministre Élisabeth Borne, en déplacement de campagne mercredi dans le Calvados, a invité les femmes victimes de violences sexuelles à déposer plainte. « C'est essentiel que sur ces sujets la parole des femmes (...) soit entendue. Vous comprenez bien que je ne peux pas me prononcer sur la base de témoignages anonymes », a-t-elle déclaré à la presse.

« En tant que Première ministre, je le dis aussi en tant que femme, il faut permettre à la justice d'établir les faits. Il ne faut pas hésiter à aller porter plainte.(...) Je ne suis pas un juge et les enquêtes ne se font pas avec des témoignages anonymes. Tout est fait pour (...) accueillir au mieux les femmes pour qu'elles puissent déposer plainte et que la justice puisse établir des faits », a-t-elle ajouté.

(Avec AFP)


Source : lequotidiendumedecin.fr