À l’occasion de la publication de sa nouvelle carte de zonage « médecin généraliste », l’agence régionale de santé (ARS) Hauts-de-France affirme que « le renforcement de l’offre de soins dans les territoires en manque de médecins est une priorité absolue », dans un communiqué publié le 26 avril dernier.
Et pour cause : les zones médicalement sous-dotées se sont étendues et concernent 800 000 habitants supplémentaires, par rapport à la précédente carte de zonage, publiée en 2018, passant ainsi de 3,8 millions d’habitants à 4,6 millions d’habitants. 72,4 % de la population de la région réside désormais dans une zone concernée par les aides à l’installation et au maintien des médecins généralistes, contre 64,8 % précédemment.
Dans le détail, « les départements de l’Aisne et de l’Oise sont intégralement éligibles aux aides, tandis que la couverture populationnelle atteint 94 % dans le Pas-de-Calais, 64,2 % dans le Nord et 42,3 % dans la Somme », précise le communiqué.
Sur les 243 territoires de « vie santé » de la région, 44 d’entre eux sont en zone d’intervention prioritaire (ZIP), avec le niveau d’aide le plus important. Dans ces zones, la densité moyenne de médecins généralistes est de 50/100 000 habitants, contre une moyenne régionale à 79 ; 111 sont en zone d'actions complémentaires (ZAC) ; 17 quartiers politique de la ville ; et 31 sont en zone d'actions renforcées (ZAR).
Les médecins qui souhaiteraient s'installer en ZIP peuvent solliciter, auprès de l'Assurance maladie, le contrat d'aide à l'installation médecin (CAIM), doté de 50 000 euros. Auprès de l'ARS, les médecins ayant un projet d'installation en ZIP ou en ZAC peuvent aussi bénéficier du contrat d'engagement de service public (CESP) ou du contrat de début d'exercice.
Concernant les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS), lesquelles permettent de mieux fédérer les acteurs de santé sur un même territoire, en proposant une réponse aux besoins de santé de la population, se félicite l'ARS, « près de 70 % du territoire est aujourd’hui couvert ou en voie de l’être ». Dans la région, 200 maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) sont en activité.
Des aides à l’installation, dans le cadre du zonage, sont également proposées aux gestionnaires de centre de santé « à hauteur de 30 000 euros pour l’installation d’un premier médecin, puis de 25 000 euros par médecin supplémentaire », précise le communiqué de l’ARS.
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