Des sénateurs repartent à l’assaut de l’assistance médicalisée à mourir. À moins d’une semaine de l’examen de la proposition de loi Leonetti-Claeys, une quarantaine de sénateurs de tous bords ont déposé un amendement en ce sens. À défaut de se contenter de la « sédation profonde et continue » prévue par l’article 3, ces élus du Palais Bourbon plaident pour que « les personnes (qu’elles soient en état ou hors d’état d’exprimer leurs volontés) pour lesquelles l’arrêt des traitements ne suffirait pas à soulager leur douleur » puissent avoir « la possibilité de bénéficier d’une assistance médicalisée à mourir ».
En mars dernier, le député du Rhône Jean-Louis Touraine avait lui aussi déposé un « amendement euthanasie », soutenu par une centaine d’élus de l’Assemblée nationale. Cette disposition n’avait pas été adoptée, rejetée par 89 voix sur 159 votes exprimés (70 voix s’étaient exprimées pour). Un sort conforme au souhait du gouvernement, Marisol Touraine ayant appelé au rejet de l’amendement, estimant qu’il ne fallait « pas brusquer la société ».
À l’occasion de la campagne présidentielle, François Hollande s’était toutefois engagé en faveur d’une telle assistance médiale en fin de vie. Pour certains, la sédation prévue dans le texte d’Alain Claeys et Jean Leonetti répond à cette promesse de campagne. Quand bien même il y est question ni d’euthanasie ni de suicide assisté.
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