Encore des progrès à faire sur le volet prévention

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Publié le 25/04/2019
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Crédit photo : PHANIE

Le cru 2018 du volet prévention de la ROSP ne remplit pas toutes les attentes de l'assurance-maladie. Sur certains indicateurs, comme les dépistages de cancers, les résultats sont moins bons que l'année précédente.

Comme le rappelle l'assurance-maladie dans son bilan, l'accent est mis depuis 2016 sur ces indicateurs de prévention « afin d'encourager le dépistage des cancers, la vaccination ou limiter le recours aux antibiotiques ». Mais les résultats de ce volet apparaissent aujourd'hui « contrastés », reconnaît l'assurance-maladie. « La progression des dépistages des cancers n'est pas homogène. Si la prévention de l’iatrogénie médicamenteuse reste bien orientée, des efforts restent à faire pour diminuer la durée de prescription des traitements par benzodiazépines hypnotiques », constate-t-elle.

En effet, le dépistage du cancer du col de l'utérus, calculé en fonction de la part de patientes de 25 à 65 ans ayant bénéficié d'un frottis au cours des trois dernières années, est en baisse de 0,7 point par rapport à décembre 2017. En tout, 56,1 % des patientes ont réalisé ce frottis, alors que l'objectif fixé est d'au moins 65 %.

La baisse est plus importante encore sur le dépistage du cancer colorectal. La proportion de patients de 50 à 74 ans pour lesquels un dépistage a été réalisé au cours des deux dernières années baisse d'un point, passant de 29,1 % à 28,1 %, et ce, alors qu'une hausse de six points avait eu lieu de 2016 à 2017. L'objectif attendu est d'au moins 55 %.

Hausse de la vaccination antigrippale

Enfin, dans la partie concernant l’iatrogénie médicamenteuse, la part de patients ayant commencé un traitement par benzodiazépine hypnotique (dont la durée est de plus de quatre semaines), censée diminuer, est au contraire en hausse de 1,5 point pour l'année 2018, passant de 40,9 % à 42,4 %. L'assurance-maladie a fixé comme objectif d'être à 30 % de prescriptions, ou moins.

D'autres indicateurs du volet prévention sont en revanche « bien orientés », estime la CNAM. Il s'agit de la vaccination contre la grippe saisonnière des patients médecin traitant de plus de 65 ans (55,3 % en hausse de 2,4 points) et de la part de patients médecin traitant de 16 à 64 ans en ALD ou souffrant d'une maladie respiratoire chronique vaccinés (33,3 % soit + 2,1 points). De même sur l'antibiothérapie, la part de patients traités par antibiotiques « particulièrement générateurs d'antibiorésistance » est en recul de 2,6 points. Le résultat passe ainsi de 39,5 à 36,9 %, pour un objectif cible de 32 %. 

M.F

Source : Le Quotidien du médecin: 9744