La décision a tardé à être officialisée. Après des jours de négociations, réunions et réflexions, la préfecture de la Côte d'Or a finalement annoncé vendredi soir, en partenariat avec l’ARS, Dijon métropole, les armées, la CPTS Centre 21, le SDIS 21 et le CHU, l’ouverture de l’attendu « centre de vaccination de grande capacité » – soit un vaccinodrome – au Zénith de Dijon. Alors qu'il était dans un premier temps question qu'il remplace tous les quatre centres existant, finalement ce mégacentre « se substituera, dès le 28 avril, aux centres de la métropole dijonnaise – Devosge, Parc des Sports, Chenôve – qui ont très largement contribué à la vaccination de près de 110 000 habitants de la Côte-d’Or depuis le mois de janvier », précise le communiqué. Les rendez-vous pris dans ces centres seront maintenus, mais déplacés physiquement au Zénith.
1 000 injections par jour
Le mégacentre sera doté de vaccins en ARN-m (Pfizer et Moderna) et accueillera « toute personne de plus de 60 ans ou ayant une pathologie à très haut risque de forme grave de Covid-19 » ou « toute personne de moins de 55 ans ayant reçu une première injection en AstraZeneca en ville (médecin, pharmacien, infirmier) et devant effectuer un rappel ». Avec ses 18 box de vaccination, le Zénith sera en capacité de vacciner plus de 1 000 personnes par jour. Pour le mois de mai, 30 000 doses lui seront dédiées.
Par ailleurs, au prix d'un bras de fer d'une dizaine de jours, le centre de vaccination de Saint-Apollinaire poursuivra finalement son activité à la demande du maire de la ville François Rebsamen et des acteurs locaux, dont Dr Anne-Laure Bonis, médecin généraliste à Dijon, déléguée régionale MG France et présidente de la CPTS du département. Jointe par Le Généraliste, la praticienne est soulagée : « Le Zénith vient en renforcement des autres centres. Ce n’est pas une fusion-disparition, nous avons maintenu le centre de proximité Saint-Appolinaire. C’est bien organisé et cela va dans le bon sens, notamment grâce à l’appui de l’ARS : c’est l’intérêt général qui prime. » Les professionnels de santé avaient été dans un premier temps agacés d'apprendre, sans concertation, la décision de fermer tous les centres de vaccination au profit du vaccinodrome. Finalement, la préfecture aura donc, en partie, fait marche arrière.
Avec le concours des armées, des pompiers et des 500 vacataires, dans les prochaines semaines, l’objectif sera de « vacciner le plus possible ». Les libéraux de la région, eux, sont, selon l’aveu du Dr Bonis, « dans les starting-blocks » pour battre le Covid-19… « si on a les doses », précise-t-elle toutefois.
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