Agnès Buzyn n'a finalement pas tranché la question du financement du vieillissement. Rappelons-le, d'ici à 2050, la France comptera près de 5 millions de personnes de plus de 85 ans contre 1,5 million aujourd'hui. Au lieu de cela, la ministre de la Santé a préféré ouvrir le débat : « Nous sommes les aînés de demain. Que voulons-nous pour nous-mêmes ? Je veux une réponse dans un an. »
Mi figue mi raisin
Elle a surtout annoncé une série de mesures qui ne satisfont pas totalement la profession qui avait manifesté en janvier et mars dernier pour dénoncer leur malaise. Pour les soins, 143 millions d'euros supplémentaires sont prévus pour 2018 et 2019, en plus des 217 millions déjà promis. Quant à la dépendance, une enveloppe de 47 millions d'euros sera accordée aux Ehpad sur la même période pour compenser leurs pertes. Côté financier également, un plan d'investissement de 100 millions d'euros permettra de moderniser les établissements les plus anciens. Nouveauté, la ministre a proposé la création de 1 000 places en Ehpad facturées au prix de l'hôpital pour raccourcir les séjours et préparer le retour à domicile. Dotée de 10 millions d'euros, une mesure doit généraliser l'astreinte d'infirmières via la mutualisation entre plusieurs établissements. Quarante millions d'euros supplémentaires seront accordés à la télémédecine d'ici à 2022. Cent millions doivent développer et rendre accessibles les aides à domicile. La majorité de ces mesures seront inscrites dans le PLFSS 2019.
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