Le coût de la rentrée 2017 sera salé pour les étudiants français, notamment en matière de couverture maladie. La Fage, premier syndicat étudiant, dénonce en effet dans un rapport publié hier le coût des mutuelles étudiantes, estimant qu'elles contribuaient à la hausse du coût de la rentrée et sommant le gouvernement à rattacher les étudiants au régime général de la sécurité sociale.
Dans son rapport annuel sur le coût de la rentrée pour les étudiants, la Fage chiffre en effet à près de 10% l'augmentation de la part complémentaire des mutuelles étudiantes, une hausse "malvenue alors que les mutuelles étudiantes sont toujours aussi défaillantes et mettent en danger la santé des étudiants". "Les délais de remboursement sont toujours aussi importants, celui pour obtenir les cartes vitales d'autant plus, leur politique de prévention est dépassée et leur accompagnement quasi inexistant", ajoute la Fage.
Vers un rattachement des étudiants au régime général ?
Elle réclame un rattachement à la CNAMTS car la situation actuelle "n'est plus tenable", avec un tiers des étudiants qui ont déjà renoncé à des soins faute de moyens suffisants. Au total, le coût moyen des frais de santé pour la rentrée 2017 devrait s'élever à 508 €, contre environ 490 € l'an dernier. Pendant sa campagne, Emmanuel Macron avait annoncé vouloir "réformer en profondeur" la sécu des étudiants, déléguée en 1948 à la MNEF (devenue la LMDE) et, depuis 1972, à une dizaine de mutuelles régionales.
Ces dernières années, le Sénat, la Cour des comptes mais aussi l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir ont multiplié les critiques à l'égard de ce traitement spécifique. Fin août, la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal a évoqué la possibilité d'une intégration des étudiants dans le régime général de la sécurité sociale.
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