Agnès Buzyn reconnaît « un problème de rémunération » à l'hôpital

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Publié le 14/10/2019
Buzyn

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Crédit photo : GARO/PHANIE

Trois jours après l'appel du « collectif inter-hôpitaux » à une « grande manifestation » le 14 novembre « pour obtenir un plan d'urgence pour l'hôpital public », Agnès Buzyn a reconnu dimanche un « problème de rémunération » à l'hôpital.

Interrogée sur le plateau de CNews/Europe1/Les Echos quant à la revalorisation salariale générale de 300 euros net demandée par les personnels, notamment des urgences, la ministre de la Santé a répondu : « il la faut, je suis en train de travailler sur les spécificités ». Fin août, Agnès Buzyn avait pourtant estimé qu’accorder cette somme n’était pas « la solution » à la crise.

Agnès Buzyn « sidérée par le nombre d'informations fausses »

« Je pense qu'il y a un problème de rémunération si on veut rendre l'hôpital attractif, a déclaré Agnès Buzyn. Un vrai travail doit s'engager. J'ai demandé à mes services d'ouvrir le dossier sur les débuts de carrière, des médecins et des infirmiers parce que c'est vraiment trop difficile aujourd'hui. »

Disant « comprendre l'impatience » qui s'exprime à l'hôpital dans son ensemble, la ministre a vivement critiqué les praticiens qui mènent ou prévoient des mouvements de grève, comme celle annoncée pour le 14 novembre. « Ils ne le savent pas mais je suis dans la boucle de mails des médecins qui s'écrivent au sujet de leur envie de faire grève », a souri la ministre, rappelant qu'elle était il y a peu encore à l'hôpital Saint-Antoine à Paris.

« Je suis sidérée, d'abord de leur méconnaissance du système, du nombre d'informations fausses dont ils disposent et sur lesquelles ils basent leurs raisonnements et à quel point leurs solutions sont des solutions de court terme qui ne régleront pas le problème », a-t-elle ajouté.

« Tout le monde fait le même constat : ça va mal, on sait pourquoi », a dit la ministre, rappelant qu'il n'y avait pas selon elle de « désapprobation sur le cap » de sa réforme de la santé. « D'ailleurs toutes les fédérations hospitalières, les syndicats de médecins sont d'accord sur le cap de la loi » qui a été votée mi-juillet, a ajouté Agnès Buzyn.

Avec AFP


Source : lequotidiendumedecin.fr