Trois clics, quelques données, des conseils, les médecins peuvent utiliser Internet pour se présenter et faciliter leur mise en relation avec les patients. Le site professionnel est devenu une sorte de sésame, porte d’entrée du cabinet.
Son profil
Le médecin ouvrant un site professionnel fournit des informations pratiques : nom – prénom – adresse – accès – téléphone – un ou plusieurs lieux d’exercice, ses horaires et l'organisation de ses consultations. Puis comme sur sa plaque, il indique ses titres et s’il veut leur origine universitaire.
Le médecin peut aussi afficher ses honoraires, en particulier sa situation au regard de la convention (son secteur d'exercice), le tarif des actes principaux ainsi que l’acceptation de la carte Vitale et des modes de règlement acceptés.
De nombreux modèles de sites permettent enfin aux généralistes de bénéficier d’un accès direct à la prise de rendez-vous en ligne de plus en plus courante. Le lien se fait sur la page d’accueil.
Des conseils de prévention
Certains médecins encouragent leurs patients à préparer leur consultation par exemple en allergologie où sont indiquées certaines modalités indispensables avant le rendez-vous.
Sur cette page d’accueil, le médecin s’autorise aussi à donner des conseils de patience et de savoir-vivre : « J’attends mon tour dans le salon d’attente/ je ne resquille pas et je n’essaie pas de passer devant un autre malade. »
Le médecin peut ajouter sur son site des articles informatifs ou préventifs pour illustrer sa pratique et encourager ses patients dans la prise en charge de leur santé. Les informations d’hygiène de vie, de prévention et d’éducation proposées sont alors classées dans une rubrique dédiée. Elles sont de qualité et mises au service de l’information du public, des patients, des professionnels de santé ou des confrères. Quand un article est publié, le médecin donne ses références : Comité scientifique de spécialité, HAS etc..
Là s’arrête la démarche rédactionnelle et d’internaute du médecin. « Ce site n'a pas pour vocation à remplacer une consultation médicale », rappellent de nombreux praticiens sur la Toile.
Pas de publicité !
Par ailleurs, pas d’accroche ni de slogan, ni d’effet d’annonce : « L’exercice de la médecine ne doit pas être pratiqué comme un commerce, y compris le commerce électronique », rappelle le Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM). Aussi la ligne jaune à ne pas franchir est l’interdiction de toute forme de publicité sur son site. À la lecture du code de la santé Article R4127-20 il est bien précisé qu’aucune tolérance n’est acceptée à ce sujet.
Des référents et références
Le Conseil de l’ordre ne délivre ni agrément, ni label aux sites des praticiens. Mais il les encourage à une meilleure information santé et leur propose de se conformer à une charte déontologique applicable aux sites web professionnels des médecins.
L’Ordre ouvre aux médecins qui le demandent la possibilité d’utiliser le nommage « medecin.fr » dont il est titulaire. (www.drblabla…….). Le site professionnel du médecin doit faire alors apparaître, dans la page d’accueil, un lien avec la rubrique « Annuaire » du site web du CNOM et un lien vers la page dédiée sur le site public du CNOM qui affiche les publications et recommandations ordinales relatives à la déontologie médicale sur le web.
D’autres organismes ou entreprise privées peuvent servir de plateforme et proposer des modèles gratuits ou non de site à personnaliser (www.docvadis.fr - www.vistaprint.fr - www.simplebo.fr). Certains supportés par l’industrie pharmaceutique sont dédiés au corps médical et se montent en quelques clics, d’autres exigent plus d’énergie, de temps et d’investissement personnel !
Le bon sens
Il est conseillé aux praticiens de demander la certification de leur site auprès de la Fondation Health On the Net (HON). Choisie par la Haute autorité de santé (HAS), cette fondation vérifie que le site respecte un certain nombre de critères de qualité.
L'hébergeur du site du médecin ou le médecin lui-même doit faire la demande de certification. Elle peut être en cours de renouvellement et les médecins utilisateurs doivent être informés dès qu'elle est obtenue.
Les blogs ne sont pas directement concernés par la charte. Ceci est encore une autre histoire !
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